Burkina Faso: neutralisation de 24 individus et saisie de 64 véhicules

L’opération Bourgou IV lancée début novembre dans la régions des trois frontières (Burkina, Mali et Niger) a permis de mettre « 24 individus hors de combat » et de saisir 64 véhicules ainsi qu’une centaine de téléphones et de munitions.

C’est ce qui ressort d’un premier bilan dressé par l’état-major des armées françaises dans un communiqué publié sur le site du ministère français des Armées.

“Au total, l’opération Bourgou IV a permis de mettre hors de combat 24 individus, ainsi que la saisie de 64 véhicules, d’une centaine de téléphones et de munitions”, détaille le communiqué.

L’opération, qui a eu lieu du 1er au 17 novembre, menée simultanément à Boulikessi au Mali et dans la région de Déou au Burkina Faso en coopération avec les forces partenaires et la force conjointe G5 Sahel avait pour but “de perturber la logistique des groupes armés terroristes et d’entraver leur activité dans la région”, note le communiqué.

La même source précise qu’au Burkina Faso, les forces armées burkinabè ont coopéré avec les militaires de la force Barkhane dans les opérations de reconnaissance de la forêt de Tofagala, au nord-est du pays.

Cette reconnaissance a permis de confirmer la présence de groupes armés terroristes, notamment grâce à la découverte de treillis de combat abandonnés et des traces suspectes de pick-up.

Au Mali, les forêts du secteur de Boulekessi ont été ratissées, ce qui a permis de « mettre à mal la logistique des groupes armés terroristes et de couper leur chaîne d’approvisionnement », poursuit le communiqué, affirmant que d’importantes ressources des terroristes ont été récupérées.

Plus de 1400 soldats ont pris part à l’opération Bourgou IV, issus des forces françaises Barkhane, du Mali (FAMa), mais aussi du Burkina Faso (FABF).

Par ailleurs, le ministère français des Affaires étrangères a élargi la zone déconseillée au déplacement aux ressortissants français au Burkina Faso.

Dans un communiqué publié le 18 novembre 2019 sur son site internet, le ministère français des Affaires étrangères, indique à ses ressortissants d’éviter les zones de risque.

Sur la carte mise à jour, les frontières du Burkina Faso avec le Mali, le Niger, le Bénin et le Togo, la région du sahel et celle de l’Est, sont toutes colorées en rouge et fortement déconseillées aux Français vivants au Burkina Faso.

Le ministère français des Affaires étrangères s’est référé à l’état d’urgence décrété par le président du Faso dans 14 provinces, à savoir : le Kénédougou, la Kossi, le Sourou, le Louroum, le Soum, l’Oudalan, le Séno, le Yagha, la Gnagna, Komondjari, le Gourma, la Tapoa, le Koulpélogo et la Kompienga.

A celles-ci s’ajoutent la région du Centre-Nord, et celle du Nord notamment l’axe Ouahigouya– Bogande.

Les raisons de cet avertissement sont : « la présence récurrente de groupes armés terroristes (GAT) actifs et le risque d’enlèvement et d’attentat ».

Le reste de la carte a été coloré en orange, ce qui signifie : « déplacement déconseillé sauf pour raison impérative ».

Pour rappel, depuis 2015 le Burkina Faso fait face à des attentats terroristes et des violences chroniques. Un état d’urgence avait été décrété fin décembre 2018 dans plusieurs provinces situées au nord et à l’est du pays.

Cette mesure a été prolongée de 6 mois depuis juillet dernier et sera maintenue en vigueur jusqu’au 12 janvier 2020.

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