Chili: Le bilan des manifestations passe à 23 morts

Au moins 23 personnes ont été tuées lors de manifestations contre la politique économique du gouvernement au Chili.

Dans un communiqué publié jeudi sur les médias sociaux, le bureau du procureur chilien a déclaré que les morts se sont produites entre le 19 octobre, date à laquelle l’état d’urgence a été déclaré, et le 26 octobre.

Selon le communiqué, 16 personnes ont perdu la vie dans des incendies criminels et des pillages, cinq ont été tuées lors d’affrontements avec les forces de sécurité et deux ont été tuées en garde à vue.

L’identité d’un manifestant, mort des suites de ses brûlures, n’a pas encore été déterminée, mais une enquête est en cours.

Les manifestations anti-gouvernementales, qui avaient débuté en réponse à une hausse des tarifs du transport désormais suspendue, ont dégénéré en violences le 19 octobre.

Au cours des troubles, 49 stations de métro ont été détruites et 26 bus ont été incendiés.

Plus de 9 200 personnes ont été arrêtées à travers le pays, selon le ministère de la Justice.

Les manifestants prévoient d’organiser davantage de manifestations de masse ce week-end pour exiger la démission du président Sebastian Pinera, qui a remplacé huit membres du cabinet, notamment les ministres de l’Intérieur et des Finances.

Le 18 octobre, les manifestants ont enjambé les tourniquets des stations de métro de Santiago sans payer leurs billets, pour protester contre une hausse de 4% du prix des transports publics.

Pinera a également annoncé des concessions, notamment l’annulation de l’augmentation tarifaire, une augmentation du salaire minimum et une suspension de la hausse des prix de l’électricité jusqu’à l’année prochaine, pour tenter de calmer la rue.

La moitié des travailleurs chiliens gagnent au plus 550 dollars par mois, selon les statistiques du pays.

Les manifestations antigouvernementales se poursuivent dans tout le pays, mais le taux de participation est relativement plus faible.

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