Chine: trois millions de musulmans dans les camps d’internement

Courrier arabe

L’écrivain australien CJ Werleman a révélé que le nombre des Ouïghours musulmans  détenus dans les camps de concentration chinois au Turkestan oriental s’est élevé à 3 millions de personnes où leur nombre ne dépassait pas 1 million auparavant selon la CIA.

Werleman a déclaré sur son compte Twitter: « Nous sommes en 2019 et non pas en 1944, et pourtant 3 millions de personnes subissent des mauvais traitements dans des camps d’internement en raison de leur identité religieuse ».

L’écrivain a signalé sur le site « Middle East Eye » que les raisons qui peuvent pousser les autorités chinoises à envoyer un musulman Ouïghour dans un camps d’internement selon le témoignage d’un ex-détenu sont: voyage en Turquie, possession d’une photo de quelqu’un faisant la prière sur son smartphone ou le port du foulard.

Il y a trois jours, CNN avait diffusé des photos et des vidéos des camps d’internement des Ouïghours musulmans. Le correspondant avait affirmé qu’il a réussi difficilement à obtenir ces images depuis l’extérieur et à bonne distance du camps en ajoutant que la police l’avait empêché d’y approcher, allant jusqu’à le menacer de l’incarcérer et saisir ses caméras.

Des ex-détenus ont révélé qu’ils ont subis des tortures au cours des interrogatoires et qu’ils vivaient dans des cellules bondées où ils ont été soumis à un endoctrinement communiste quotidien, ce qui a poussé certains au suicide. Certaines de ces vastes installations sont entourées de fils barbelés et de miradors.

Dans ce contexte, des propos du prince héritier saoudien Mohammed Ben Salmane autour de l’affaire des Ouïghours musulmans ont soulevé une vaste indignation. Il a déclaré que la Chine a le droit de défendre sa sécurité nationale et de lutter contre le terrorisme.

Cette déclaration a été considérée comme une justification des pratiques cruelles de Pékin contre les musulmans. Des propos d’autant plus scandaleux qu’ils proviennent d’un responsable des lieux saints de l’islam.

Rappelons que depuis 1949, Pékin contrôle le territoire qui abrite la minorité musulmane turque des ouïghours qu’elle appelle « Xinjiang », signifiant « nouvelles frontières ».

Pékin a été vivement critiquée par la communauté internationale, à cause de sa politique sévère au Xinjiang, une politique qui entre dans le cadre de « la lutte contre le fanatisme islamiste et les tendances sécessionnistes », selon le régime communiste chinois.

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