Comité central des médecins soudanais: « le bilan des manifestations s’alourdit à cinq morts »

Le bilan des victimes des manifestations au Soudan s’est alourdi à cinq morts, a déploré jeudi, le comité central des médecins soudanais.

« Cela porte le bilan total des victimes à 108 morts lors des manifestions contre le régime militaire », a précisé le comité (non gouvernemental) dans un communiqué.

Plus tôt jeudi, la même source a annoncé que quatre personnes, ont été tuées lors des manifestations dans la ville d’Omdurman, à 30 km au nord-ouest de Khartoum, la capitale du Soudan.

Jeudi, différentes villes soudanaises, dont Khartoum, ont été le théâtre d’une série de manifestations anti-putsch pour exiger un transfert du pouvoir vers un régime civil.

Les autorités soudanaises n’ont fait aucun commentaire à ce sujet, mais elles infirment généralement ces informations, en mettant l’accent sur l’intangibilité des libertés et des droits.

Le Soudan est en proie à une crise politique aiguë depuis le 25 octobre, après que le général Abdel Fattah al-Burhan a annoncé la dissolution des Conseils de souveraineté et des ministres (les autorités de transition), s’est engagé à former un gouvernement de compétences indépendantes, et décrété l’état d’urgence.

Al-Burhan, a également révoqué des gouverneurs, placé en détention les dirigeants civils et annoncé la suspension de certaines mesures de la charte constitutionnelle relative à la gestion de la phase de transition, au milieu de protestations continues contre ces mesures, considérées comme « un coup d’État militaire ».

Face aux accusations d’avoir perpétré un « coup d’État militaire », Al-Burhan a tenté de justifier ses décisions en affirmant que « l’incitation au chaos et à la violence par les forces politiques, nous a poussés à faire ce qui est nécessaire pour préserver le Soudan ».

Avant les mesures du 25 octobre, le Soudan amorçait, depuis le 21 août 2019, une période de transition de 53 mois qui s’achèvera par la tenue d’élections début 2024. Durant la transition, le pouvoir est partagé entre l’armée, les forces civiles et les mouvements armés qui ont signé un accord de paix avec le gouvernement le 3 octobre 2020.

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