Côte d’Ivoire : l’opposition appelle à la «désobéissance civile »

L’ancien président ivoirien (1993-1999) Henri Konan Bédié a appelé au nom de l’opposition, à la «désobéissance civile» face à la candidature à un troisième mandat du chef de l’Etat Alassane Ouattara à l’élection présidentielle du 31 octobre.

Henri Konan Bédié a fait cette déclaration dimanche soir, en conclusion d’une réunion des principaux partis de l’opposition à Abidjan.

Il a accusé le Conseil constitutionnel avec la complicité de la Commission électorale indépendante d’avoir invalidé les dossiers de 40 candidats à l’élection présidentielle du 31 octobre prochain, sur la base, selon lui, de « fallacieux arguments (…) et, dans le même temps, autorisé la candidature anticonstitutionnelle d’Alassane Ouattara ».

« Cette forfaiture ne saurait être tolérée par le peuple souverain de Côte d’Ivoire (…) nous sommes ici pour exprimer notre farouche opposition à cette violation de la Constitution », a insisté Bédié, soutenant qu’il n’y a pas d’autres moyens pour faire reculer le président sortant Alassane Ouattara.

Depuis la décision de Ouattara de briguer un troisième mandat, la Côte d’Ivoire vit au rythme des manifestations et de la crainte de violences meurtrières, à l’instar de la crise post-électorale de 2010 qui avait fait 3 000 morts.

Depuis août dernier, au moins une dizaine de personnes ont trouvé la mort dans les contestations et échauffourées, dans certaines localités du pays.

Pour la présidentielle du 31 octobre, seuls quatre candidatures avaient été validées.

Le président sortant Alassane Ouattara, l’ancien président Henri Konan Bédié, Pascal Affi N’Guessan, ancien Premier ministre sous la présidence de Laurent Gbagbo et Kouadio Konan Bertin, dissident du parti de Bédié.

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