Le Président français, Emmanuel Macron, s’est dit prêt à prendre des « décisions difficiles » dans les prochains mois en matière sanitaire, dans une déclaration à la presse faite ce jeudi au deuxième jour de son déplacement dans le sud-ouest.
« Je vais devoir prendre des décisions, certaines sur la relance, d’autres difficiles » a expliqué le chef de l’Etat précisant ne pas pouvoir « gérer l’été en pente douce ».
Il souhaite faire de la dernière année de son quinquennat « une année utile » et envisage par ailleurs de moduler la très controversée réforme des retraites voulue par l’Exécutif, en martelant toutefois qu’elle ne serait pas abandonnée.
Si ce projet de loi avait été suspendu en mars 2020 en raison de la crise sanitaire, il semble qu’Emmanuel Macron ne soit pas prêt à l’abandonner alors même qu’il s’agissait de l’une des principales revendications des gilets jaunes et des syndicats.
Considérant que la France « est déjà un des pays où on travaille le moins par rapport à ses voisins », Emmanuel Macron souhaite que la « question du financement » des retraites soit « posée à la nation ».
« Je vais être franc. La réforme était ambitieuse, extrêmement complexe, et du coup, elle était porteuse d’inquiétudes. Il faut le reconnaître » a-t-il néanmoins noté.
S’agissant enfin de la vaccination, le Président français s’est dit défavorable au fait de l’imposer à tous. « Pour les Françaises et les Français quand quelque chose est obligatoire ça déploie des anticorps », a-t-il dit, plaidant pour « laisser la liberté » aux citoyens afin de les convaincre.
Il précise en revanche que si « à un moment donné la science » décrète qu’il faut « atteindre 80-90% » pour l’immunité collective, il pourra « peut-être se poser question ».
Pour rappel, selon les derniers chiffres publiés mercredi soir par Santé Publique France, le pays a enregistré presque 5,7 millions de contaminations et près de 110 mille décès liés à la Covid-19 depuis le début de l’épidémie.
