De 200 en septembre à 1400 en décembre, le nombre des mercenaires russes engagés en Libye par «Wagner» s’élève

Courrier arabe

Le département de la Défense des États-Unis, le Pentagone, a signalé que le nombre des mercenaires, engagés en Libye, par la compagnie russe «Wagner», a considérablement augmenté durant la fin de l’année dernière, marquant que 1400 mercenaires étaient détectés en décembre dernier.

Un rapport présenté, mardi, par l’inspecteur général du Pentagone, a pointé du doigt les mercenaires engagés par la compagnie russe «Wagner», en Libye, indiquant: «En septembre 2019, leur nombre était d’environ 200, mais il a considérablement augmenté en décembre, arrivant jusqu’à 1400 mercenaires».

D’après le rapport, «la présence russe sur les terres libyennes menaçait la collaboration entre Washington et ses partenaires dans l’ouest africain, handicapait les efforts menés par les États-Unis dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et risquait de présenter des obstacles devant ses alliés miliaires».

Dans ce contexte, des sources diplomatiques ont raconté aux médias, que «la Russie s’est opposée à une décision du Conseil de sécurité nationale, qui visait à approuver la déclaration finale de la Conférence de Berlin, protestant contre le terme «mercenaires» et demandant qu’il soit substitué par «combattants étrangers»».

Rappelons que le 11 janvier dernier, lors d’une conférence de presse conjointe, tenue avec la chancelière allemande, «Angela Merkel», le président russe «Vladimir Poutine» avait reconnu la présence «de citoyens russes en Libye», insistant à signaler qu’«ils ne représentaient pas la Russie et qu’ils n’étaient pas payés par le gouvernement russe».

Aussi, l’opération «Burkan al-Ghadab» (Volcan de la colère), affiliée au Gouvernement d’union nationale GNA, avait diffusé une vidéo, où l’otage «Ameur al-Jokm», un pilote combattant sous les ordres du général libyen à la retraite «Khalifa Haftar», avouait que les mercenaires de «Wagner» combattaient à leurs côtés, et raconta qu’ils étaient chargés de tirer des mortiers et de diriger les systèmes de brouillage, installés à «Tarhounah».

Par ailleurs, des observateurs expliquent que le rapport du Pentagone se présente au moment où les Américains réalisent que la présence russe, en Libye, menace leurs intérêts, dans la région, et démontre que Washington est déterminé à agir pour traiter cet acteur discret.

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