Des députés français s’opposent à la candidature au poste de président de l’Interpol, présentée par un général émirati

Courrier arabe

Des députés français ont demandé au président Emmanuel Macron de s’opposer à la candidature proposée par le général émirati à la présidence de l’Interpol, affirmant que «ce dernier était connu pour sa mauvaise réputation et ne convenait pas au poste» et rejoignant les parties qui avaient dénoncé cette candidature.

Les députés, dont 25 de l’Assemblée nationale et 10 du Sénat, avaient affirmé que «le général émirati Ahmad Nacer al-Raisi, candidat au poste de président de l’Interpol, était accusé dans des affaires de torture barbare».

Plusieurs parties refusent cette candidature

La mobilisation française s’est présentée après que l’ancien procureur général britannique et l’ancien juge de la Cour suprême au Royaume-Uni, Sir David Calvert Smith, avait publié un rapport à ce sujet.

Il avait indiqué, qu’«al-Raisi se plaçait en tête de la justice pénale émiratie, et avait personnellement supervisé la campagne de répression menée contre l’opposition».

«Il a contribué à la perpétuité de la torture et la violation du système de la justice pénale», avait-il ajouté, en affirmant qu’il ne convenait pas au poste de président de l’Interpol.

HRW (Human Rights Watch) et 19 autres ONG avaient dénoncé la candidature présentée par al-Raisi, estimant «qu’il représentait une menace aux engagements humanitaires de l’Interpol».

Dans ce contexte, il est à signaler que l’Interpol ne fournit pas des informations sur les candidats présentés au poste de président, mais al-Raisi avait déclaré lors d’une interview accordée en novembre dernier au magazine 999, diffusé par le ministère émirati de l’Intérieur, que «sa victoire sera un exploit pour les arabes».

Des ONG avaient contacté le secrétaire général de l’Interpol, lui faisant part de leur inquiétude si al-Raisi serai élu au poste.

Notons toutefois que le général Ahmad al-Raisi, inspecteur général au ministère de l’Intérieur émirati et responsable de la surveillance des forces de l’ordre au pays, depuis 2015, est aussi membre au comité exécutif de l’Interpol (l’instance administrative qui exécute les décisions de l’assemblée générale et le travail du secrétaire général).

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