Des sanctions contre le prince héritier saoudien au cœur d’un projet de loi au Congrès américain

Courrier arabe

Les membres du Congrès américain ont discuté un projet de loi, permettant de sanctionner le gouvernement saoudien et le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane.

La loi proposée par le Comité des Affaires étrangères au Congrès, se présente un mois après la parution du rapport des renseignements américains, réalisé sur les personnes impliquées dans l’assassinat de Jamal Khashoggi.

Le président du comité, Gregori Miks, a indiqué : «Cette loi impose des sanctions raisonnables aux armes américaines transférées aux agences de renseignements saoudiennes, dont l’implication dans l’assassinat de Jamal Khashoggi, fut prouvée».

«D’autres types de répression politique seront aussi prises en compte, et les sanctions seront imposées, jusqu’à ce que la répression et l’attaque des opposants prennent fin», avait-il confié à la CNN.

Le projet proposé pour se racheter

CNN a également signalé que «les critiques lancées à la direction de Joe Biden, pour ne pas avoir imposé suffisamment de sanctions, contre les personnes impliquées dans le meurtre de Khashoggi, avait poussé le Congrès à agir».

Elle expliqua que «Gerry Connolly, le représentant démocrate, avec le soutien du représentant républicain Michael McCaul, avait proposé un projet pour protéger les opposants saoudiens», signalant qu’il avait confié : «Jamal Khashoggi faisait partie de moi, nous ne devons pas oublier son assassinat barbare, et la justice doit prendre son cours… Le projet de loi sera un moyen pour faire triompher la justice».

CNN rapporta aussi, selon un responsable démocrate : «Cette loi est importante, elle représente un blâme lancé au comportement des Saoudiens».

De sa part, le site «Responsible Statecraft» a signalé que «Ilhan Omar avait proposé de modifier le projet de façon à permettre le jugement personnel de Mohammed ben Salmane».

«Omar expliqua que le ministère américain des Affaires étrangères mettra 6 mois, pour publier un rapport, sur les compagnies et les institutions appartenant partiellement ou totalement aux Saoudiens impliqués dans le meurtre de Khashoggi, y compris Mohammed ben Salmane», avait noté le site.

Au final, il rappela que «l’administration américaine avait précédemment expliqué ne pas avoir imposé des sanctions à ben Salmane, pour ne pas chambouler ses relations avec Riyad».

Pour l’heure, les observateurs s’attendent à une mobilisation concrète de la part des Américains, espérant que le régime saoudien «tyran» soit enfin jugé pour ses crimes commis contre les droits de l’homme.

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