Emmanuel Macron: Tout sera mis en œuvre pour punir les auteurs et protéger nos compatriotes de confession musulmane

Plusieurs organisations françaises dont la plateforme L.E.S Musulmans, ont dénoncé, mardi, par voie de communiqués « les prises de paroles de certaines personnalités politiques et la banalisation des propos ouvertement islamophobes » au lendemain de l’attentat qui a fait deux blessés dont un grave à la mosquée de Bayonne.

Les communautés musulmanes en France sont sous le choc après l’attaque à l’arme à feu qui a visé lundi après-midi deux fidèles de cette mosquée sans histoires du sud-ouest de la France.

Depuis, les réactions d’indignation s’enchaînent et, au-delà des messages de soutien au victimes touchées par l’attentat, les organisations s’indignent de la banalisation des discours islamophobes qui engendrent ce type de passage à l’acte.

Pour la plateforme L.E.S. Musulmans, « il est urgent que l’Etat clarifie sa position face aux choix éditoriaux de certaines rédactions qui ont fait de la haine anti-musulmane un argument commercial ».

L’organisation dénonce « le traitement médiatique de ces actes racistes, les condamnations timides du gouvernement, tout comme l’absence de décisions fortes pour endiguer la haine anti-musulmane participent à une négation d’une réalité vécue difficilement par les musulmans en France ».

« Ceux qui contribuent à la banalisation de la haine et du racisme prennent la lourde responsabilité d’exposer leurs concitoyens de confession musulmane à ce type d’attaque criminelle qui menace notre cohésion nationale et notre vivre ensemble », a fustigé, de son côté, l’Union des Mosquées de France (UMF).

La réaction est quasiment identique du côté du CFCM (Conseil Français du Culte Musulman) qui considère qu’« avec le climat actuel de stigmatisation de l’islam et des musulmans, il ne faut pas s’étonner que de tels actes puissent arriver ».

« Il y a eu un acte terroriste et il faut employer ce terme », a, quant à lui, insisté le recteur de la mosquée de Lyon Kamel Kabtane.

Pour rappel, un homme de 84 ans, qui tentait d’incendier la mosquée de Bayonne lundi après-midi, a ensuite ouvert le feu sur deux fidèles qui l’ont surpris, les blessant gravement.

L’homme a été rapidement interpellé par les forces de l’ordre.

Quelques heures après l’attaque, le président français Emmanuel Macron a réagi en diffusant un message de soutien sur les réseaux sociaux.

« Je condamne avec fermeté l’attaque odieuse perpétrée devant la mosquée de Bayonne », a écrit le chef de l’Etat avant d’adresser ses « pensées aux victimes ».

Il s’est enfin engagé à ce que tout soit « mis en œuvre pour punir les auteurs et protéger nos compatriotes de confession musulmane ».

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