Au moins 119 manifestants ont été interpellés, samedi à Paris, en marge de la manifestation contre la loi « sécurité globale » et l’islamophobie, a annoncé le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin, sur les réseaux sociaux.
La préfecture de police reconnaît que les forces de l’ordre ont notamment fait usage d’un canon à eau.
Plusieurs milliers de personnes ont rejoint la place de la République après avoir défilé depuis la place du Châtelet.
Le locataire de Beauvau affirme, par ailleurs, que les « casseurs sont venus nombreux » et remercie l’action des forces de l’ordre.
Cependant, sur les réseaux sociaux, des vidéos montrent que les policiers et gendarmes s’en sont pris, parfois même très violemment, à des journalistes en dépit de leur fonction inscrite visiblement sur leurs vêtements.
Un journaliste se fait repousser au bouclier. Plusieurs interpellations. #Paris #Republique #MarcheDesLibertes #12décembre #StopLoiSecuriteGlobale #StopLoiSeparatisme #SecuriteGlobale #Chatelet #manifestation pic.twitter.com/jGw9ojjm0z
— Yazid Bouziar (@ybouziar) December 12, 2020
« Séparatisme, sécurité globale, stop aux lois liberticides, stop islamophobie », peut-on lire sur les banderoles déployées en tête du cortège qui traverse le cœur de la capitale française.
La mobilisation de ce samedi marque la troisième semaine de protestation dans les rues de plusieurs grandes villes dont Paris, Marseille, Lille ou encore Lyon.
Les participants pointent du doigt une terrible dérive autoritaire et liberticide De l’exécutif aux mains du président Emmanuel Macron.
Le gouvernement est très fortement critiqué tant pour sa loi dite « sécurité globale » qui entend restreindre les possibilités de filmer les forces de l’ordre, que pour sa loi contre un prétendu « séparatisme » qui propage toutes sortes de préjugés et clichés sur les musulmans.
