Après avoir prévu la commercialisation d’un « hijab de running », l’enseigne française de la grande distribution, Décathlon, a fini par abandonner son projet, suite aux menaces et une forte polémique mettent en danger la sécurité de ses employés.
Le directeur de la communication du groupe, Xavier Rivoire, a annoncé, mardi soir, sur les ondes d’une radio française que l’enseigne suspendait la commercialisation de ce produit.
Décathlon avait pourtant, dans un premier temps, indiqué « assumer » son choix, mais avait dû finalement renoncer, après avoir reçu des centaines de menaces islamophobes.
Le scandale est né jeudi 21 février après la publication d’un article sur le site d’information « Al-Kanz » indiquant la présence d’un « hijab de running » sur le site web de Décathlon.
Très rapidement, de nombreuses voix opposées au port du voile se sont élevées contre la commercialisation du produit, assimilant le voile à « l’islamisme ».
La député La République En Marche Aurore Bergé avait réagi sur son compte Twitter en affirmant que son « choix de femme et de citoyenne sera de ne plus faire confiance à une marque qui rompt avec nos valeurs».
La Ministre de la santé Agnès Buzyn avait, elle aussi, fustigé la commercialisation du hijab de Décathlon en affirmant qu’elle aurait « préféré qu’une marque française ne promeuve pas le voile ».
Décathlon a reçu tout au long de la journée de mardi, des milliers de messages sur les réseaux sociaux et plus de « 500 appels » sur son standard téléphonique dont certains menaçants et injurieux.
L’enseigne a dû, ainsi, se résoudre à le suspendre face à la menace des militants anti-voile.
« Nous suspendons notre projet de commercialisation de ce produit en France par soucis de garantir la sécurité de nos équipiers », a expliqué le groupe dans un communiqué dont Anadolu a reçu copie.
Décathlon a fait état de « menaces proférées » à l’encontre de ses employés après « la violente polémique provoquée ».
Le hashtag #Decathlon et # Hijab sont restés en tête des sujets les plus discutés de France sur Twitter pendant plus de deux jours.
Il est très courant en France que l’apparition d’une femme voilée à la télévision provoque un tollé médiatique islamophobe.
