Plus d’une centaine de communes françaises « sont privées d’eau potable et approvisionnées par des camions », a déclaré, ce vendredi, Christophe Béchu, le ministre français de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires.
Dans un entretien accordé au journal local « La Provence », le ministre a souligné que la sécheresse qui frappe la France est « historique » et que le gouvernement et son ministère veut « faire passer des messages sur la nécessité et le besoin d’accélérer les transitions ».
Dans le cadre d’une visite dans les Alpes-de-Haute-Provence en compagnie du ministre de l’Agriculture, qui inclut des rencontres avec des agriculteurs touchés par la sécheresse, en compagnie de Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Christophe Béchu a rappelé que « l’eau potable, c’est 20 % des prélèvements de la consommation » et que les usages agricoles en constituent « le double ».
« L’adaptation, ce n’est pas une option, c’est de toute façon une obligation », a-t-il souligné alors qu’il a signé, à la fin juillet, un décret autorisant le contrôle et le suivi des niveaux des cours d’eaux même en hiver.
Pour sa part, la Première ministre, Élisabeth Borne, a activé la cellule interministérielle de crise, selon un communiqué de Matignon, publié ce vendredi, faisant état d’une « situation historique que traversent de nombreux territoires » et précisant que cette cellule se réunira dans la journée.
« Cette sécheresse est la plus grave jamais enregistrée dans notre pays » et « les prévisions météo laissent présager que la situation pourrait perdurer sur les 15 prochains jours, voire devenir plus préoccupante encore », souligne Matignon.
« Pour faire face à cette situation exceptionnelle, j’active la cellule interministérielle de crise. Ensemble, soyons responsables : préservons nos ressources en eau », a déclaré la cheffe du gouvernement français, soulignant que la sécheresse « est un drame pour nos agriculteurs, nos écosystèmes et la biodiversité ».
