G5 Sahel :Le chef des opérations de la paix de l’ONU cherche un soutien international

Le chef des opérations de la paix de l’ONU, Jean-Pierre Lacroix, a plaidé vendredi devant le Conseil de sécurité pour un programme de soutien international complet à la Force conjointe du G5 Sahel et à mieux financer l’appui que lui fournit la Mission des Nations Unies au Mali (MINUSMA), a rapporté l’ONU sur son site.

« Des progrès ont été accomplis dans le renforcement de la Force conjointe du G5 Sahel, grâce aux efforts de constitution de forces, à la révision de son concept stratégique d’opération et à l’opérationnalisation du Centre d’analyse sahélien pour l’analyse des menaces et l’alerte rapide », a rappelé Jean-Pierre Lacroix.

L’appui de la MINUSMA à la Force conjointe du G5 Sahel, mandaté par le Conseil de sécurité, pour l’approvisionner en eau, en rations et en carburant, a également été essentiel, souligne l’ONU précisant qu’au cours des derniers mois, le taux de consommation et de décaissement de l’appui fourni par la mission onusienne, grâce au financement de l’Union européenne, est passé de 21% à près de 50%, précise l’ONU.

La fourniture de consommables vitaux par la Mission s’est révélée particulièrement utile et parfois cruciale pour soutenir la Force conjointe. Cependant, les limites du modèle de soutien actuel présentent des obstacles importants, estime l’ONU, soulignant que le transport des rations et du carburant aux contingents de la Force reste le plus grand défi.

« La MINUSMA a fait tout son possible pour répondre aux demandes dans le cadre de son mandat et de l’arrangement technique », a déclaré Lacroix à ce propos, ajoutant que la mission onusienne a ajouté des points de dépôt supplémentaires pour les consommables de survie au Mali, aussi près que possible des zones d’opérations de la Force conjointe.

« Cependant, la MINUSMA fonctionne à pleine capacité et ne peut aller plus loin dans son soutien à la Force conjointe avec le mandat et les ressources qui lui ont été accordés », a-t-il prévenu.

A la demande du Conseil de sécurité, le Secrétariat des Nations Unies a procédé à une évaluation du soutien international à la Force conjointe du G5. Il a conclu que cet appui restait crucial, mais que le modèle de soutien actuel n’était pas adapté pour remédier aux pénuries de transport et d’équipement de la Force conjointe.

Conformément au résultat de l’évaluation, Lacroix a, une fois de plus, réitéré l’appel du Secrétaire général de l’ONU à un ensemble d’appuis global, financé par des contributions. « Cela permettrait non seulement un soutien prévisible et durable, mais permettrait également de poursuivre plus facilement une stratégie à long terme pour supprimer progressivement ce soutien et rendre la Force conjointe autonome », a-t-il indiqué.

Pour le chef des opérations de paix de l’ONU, la Force conjointe G5-Sahel est sur la bonne voie, mais il reste encore beaucoup à faire.

« Le renforcement de la Force conjointe n’est qu’un des volets d’une approche internationale globale nécessaire pour s’attaquer aux causes profondes de l’instabilité au Mali et dans la région du Sahel », a-t-il rappelé.

L’amélioration de la gouvernance, l’éradication de la pauvreté et la protection des droits de l’homme de tous les citoyens, y compris ceux les plus privés de leurs droits, restent essentielles, estime-t-il, « et il reste encore beaucoup à faire pour que ces efforts aient le même poids que les opérations militaires ».

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