Guinée: au moins un mort dans une nouvelle manifestation

Un jeune guinéen a perdu la vie mardi à Sonfonia (Labé), dans la périphérie de Conakry, portant ainsi à trois le nombre de morts depuis le début du mot d’ordre de manifestation massive et illimitée décrété lundi par le Front national de la défense de la constitution ( Fndc).

« Un autre jeune a été tué par balle aujourd’hui (…) On n’en sait pas encore grand-chose sur les circonstances dans lesquelles cet autre jeune a reçu une balle dans la tête », a relaté mardi le site d’information « guineematin.com ».

Dans un communiqué publié dans la soirée de mardi, le Gouvernement a récusé le motif avancé pour la mort du jeune.

« Il s’agit plutôt d’un jeune du nom de Aboubacar Fofana qui ramassait de la ferraille et qui a été victime de l’explosion d’un objet sur lequel il a mis le feu », a renseigné le communiqué du ministère de la Sécurité et de la protection sociale.

La note du gouvernement a également fait cas de plusieurs saccages perpétrés par les manifestants.

«Dans la commune urbaine de Pita, les locaux de la gendarmerie territoriale et le commissariat de police ont été lapidés, saccagés et incendiés par les manifestants », a relevé, entre autres, le communiqué, annonçant aussi qu’un policier a été blessé par balle.

Lundi, le gouvernement avait évoqué un cas de mort à Labé (centre-nord) et un autre dans la capitale Conackry à travers un communiqué, mettant aussi en garde contre « une tentative de plonger la Guinée dans les profondeurs ».

Le Fndc qui regroupe des partis politiques de l’opposition, organisations de la société civile et syndicats professionnels s’est érigé en front contre l’amendement de la constitution prévu par le chef de l’Etat, Alpha Condé, dans la perspective de briguer un troisième mandat.

Depuis le déclenchement de la contestation contre ce projet, mi-octobre, 30 personnes ont perdu la vie, selon un décompte réalisé par le journal en ligne « alternativeguinee.com », mardi.

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