Human Rights Watch : 49 exécutions en 10 jours en Egypte

L’Organisation de défense des droits de l’Homme « Human Rights Watch » a annoncé l’exécution, en 10 jours, de 49 personnes dont deux femmes, par les autorités égyptiennes.

Dans un rapport détaillé, « Human Rights Watch » (basée à New York) a appelé les autorités égyptiennes à « mettre immédiatement terme aux exécutions et à réviser les condamnations à mort pour ceux qui ont été jugés à l’issue de procès inéquitables »

Ce même rapport a précisé que « les autorités égyptiennes ont exécuté, du 3 au 13 octobre courant, 15 hommes accusés d’être impliqués dans trois affaires de violences politiques, ainsi que deux femmes et 32 hommes incriminés dans des affaires de droit commun ».

Et d’ajouter que « 13 des 15 accusés de violences politiques, qui étaient détenus dans la prison cairote de haute sécurité « Al-Aqrab », ont été exécutés suite à un incident violent au cours duquel 4 prisonniers et 4 gardiens ont été tués, selon le ministère de l’intérieur, qui a prétendu que les prisonniers tentaient de s’évader ».

Le directeur adjoint du département Mena de l’Organisation, Joe Stork, a affirmé que « cette exécution collective de dizaines de personnes en dix jours en Egypte est un fait honteux, en plus de l’absence systématique de procès équitables en particulier dans les affaires politiques ».

« Le schéma suivi par les autorités égyptiennes d’exécuter les condamnés à mort à la suite d’attaques contre les forces de sécurité rend encore plus urgente la cessation des exécutions », a déclaré Stork.

Selon la loi égyptienne, l’exécution n’est appliquée qu’après le verdict final et le gouvernement n’annonce jamais les exécutions, excepté aux familles des prisonniers.

L’Organisation a également rapporté que sous l’ère d’Abdel Fattah al-Sisi (élu en 2014), l’Egypte est devenue l’un des 10 pays pratiquant le plus l’exécution des condamnations à mort dans des affaires politiques.

Les autorités égyptiennes n’ont pas fait de commentaire sur le rapport rendu par l’Organisation internationale, alors qu’elles ont l’habitude de démentir la détention des prisonniers politiques et d’affirmer qu’elles appliquent la loi et respectent la constitution et que sa juridiction civile qu’elle soit ou militaire est indépendante et impartiale.

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