Le Président de Turquie, Recep Tayyip Erdogan, a affirmé, dimanche, que « la Turquie se réserve le droit de nettoyer, à sa manière, le périmètre de la zone de l’Opération Bouclier du printemps, dans la province syrienne d’Idleb, si les promesses qui lui sont faites ne sont pas respectées ».
C’est ce qui ressort d’un discours prononcé par Erdogan lors d’un événement organisé par le ministère turc de la Famille, du Travail et des Services sociaux, à Istanbul, à l’occasion de la « Journée internationale de la femme », célébrée le 8 mars de chaque année.
Dans son discours, Erdogan a évoqué l’accord conclu entre la Turquie et la Russie concernant Idleb, lors de pourparlers tenus à Moscou: « Nous nous réservons le droit de nettoyer la zone de l’opération Bouclier du printemps à notre manière, si les promesses qui nous sont faites ne sont pas respectées ».
Il a estimé que « le fait que le régime concentre toutes ses forces sur Idleb, alors qu’un tiers de son territoire est sous occupation par l’organisation terroriste YPG, indique qu’il y’a d’autres buts et d’autres objectifs ».
Il a ajouté que « toute solution qui protègerait la vie des résidents d’Idleb et sécuriserait les frontières de la Turquie est acceptable » pour Ankara, soulignant que la Turquie « n’a aucune intention d’occuper ou d’annexer des parties du territoire syrien « .
« Notre objectif principal est de créer une atmosphère propice au retour dans leurs foyers, en toute sécurité, de 3,6 millions de Syriens présents sur nos terres, et de 1,5 million présents à nos frontières, à Idleb », a-t-il poursuivi.
« Au cours du mois dernier, 59 soldats turcs sont tombés en martyrs à Idleb, et en réponse à cela, nous avons neutralisé 3 400 éléments du régime », a-t-il martelé.
Jeudi dernier, le président Erdogan et son homologue russe, Vladimir Poutine, ont tenu une conférence de presse conjointe à l’issue d’un sommet tenu à Moscou, au cours de laquelle ils ont annoncé être parvenus à un accord de cessez-le-feu à Idleb.
