Indignation du GNA Libyen devant l’incapacité de la Ligue des pays arabe à traiter de le conflit libyen

Le président du Conseil présidentiel du gouvernement libyen d’entente nationale, Fayez al-Sarraj, a exprimé sa « douleur » devant « l’incapacité » de la Ligue arabe à tenir une session pour discuter de l’agression lancée par Khalifa Haftar sur la capitale, Tripoli.

C’est ce qui ressort des déclarations qu’il a faites, lundi, lors de sa réunion avec les délégués et les ambassadeurs du Groupe arabe au Conseil des droits de l’Homme à Genève, en marge de sa participation aux travaux de la 43ème session du Conseil.

« Nous avons été peinés par la position de la Ligue arabe, qui n’a pas pu tenir une session au niveau des délégués pour discuter de l’agression contre une capitale arabe, et nous protestons contre cela, alors qu’elle (la Ligue) se précipite pour tenir des sessions sur des questions moins graves et importantes que la crise libyenne », a déclaré Al-Sarraj.

Et d’ajouter : « Mais nous sommes convaincus que de nombreux frères sont attachés à la stabilité en Libye et qu’ils adoptent une position juste et efficace. »

Al-Sarraj a expliqué qu’il souhaitait rencontrer les frères (arabes) pour discuter franchement des aspects de la crise libyenne, « qui font partie d’une scène (politique) arabe en crise, qui exige la cristallisation d’une position arabe efficace à son égard ».

« Il est temps que les pays qui soutiennent l’agression [il ne les a pas nommés] se rendent compte que le pari sur le rebelle qui a déclenché la guerre est un pari perdant, qui ne sert qu’à prolonger la guerre, à tuer plus de jeunes libyens et à détruire l’infrastructure », a-t-il poursuivi.

La Ligue des États arabes n’a fait aucun commentaire sur les informations communiquées par al-Sarraj.

Au quotidien, les forces de Haftar violent le cessez-le-feu en lançant des attaques contre Tripoli (ouest), siège du gouvernement d’entente internationalement reconnu, dans le cadre d’une opération militaire en cours depuis le 4 avril 2019 pour s’emparer de la capitale.

Quitter la version mobile