La France accélère sa médiation sur le dossier nucléaire iranien

La médiation française entre Téhéran et Washington sur le dossier du nucléaire iranien se précise. Une délégation iranienne, composée en bonne part de hauts fonctionnaires de la banque centrale et des ministères économiques, et dirigée par le vice-ministre des affaires étrangères, Abbas Araghchi, est arrivée, lundi 2 septembre, à Paris – deux jours après un long entretien téléphonique entre Emmanuel Macron et son homologue iranien, Hassan Rohani.

Les discussions des prochains jours devraient porter notamment sur les moyens de suppléer aux effets des sanctions américaines, encore durcies en mai avec la suppression des exemptions dont bénéficiaient depuis un an les huit principaux acheteurs de pétrole brut iranien (dont la Chine, l’Inde et le Japon).

« C’est très fragile et il est encore bien trop tôt pour dire que cela marchera, mais notre médiation active commence à prendre forme »,relève une source proche du dossier. A Paris, on souligne que l’entretien téléphonique entre les deux présidents visait à vérifier qu’après le débat au G7 sur l’Iran « les paramètres de la négociation restaient valables et que le président Rohani était toujours disposé à négocier ».

Mardi, ce dernier a toutefois fait monter les enchères, déclarant au Parlement exclure, « par principe », toute discussion bilatérale avec les Etats-Unis. De nouveau, le président iranien a laissé planer la menace d’une nouvelle réduction des engagements de la République islamique en matière nucléaire prévus par l’accord de Vienne de juillet 2015 (Joint Comprehensive Plan of Action, JCPOA) entre les « 5 + 1 » (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, plus l’Allemagne).

M. Rohani a aussi rappelé que ce durcissement pourrait intervenir d’ici à jeudi si les négociations en cours n’aboutissent pas. Leur enjeu, à Paris, est l’octroi d’une ligne de crédit de 15 milliards

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