La France, l’Allemagne et l’Italie appellent au respect de l’embargo sur les armes en Libye

La France, l’Allemagne et l’Italie se déclarent samedi prêtes à envisager des sanctions contre les puissances étrangères violant l’embargo sur les armes en Libye, et ont appelé « tous les acteurs étrangers à cesser leurs interférences » dans ce pays en guerre civile depuis 2011.
« Nous appelons tous les acteurs étrangers à cesser leurs interférences et respecter l’embargo sur les armes établi par le Conseil de sécurité des Nations unies », écrivent, dans une déclaration commune, Angela Merkel, Emmanuel Macron et Giuseppe Conte. Les trois responsables européens se disent « prêts à considérer la possible utilisation de sanctions si les violations de l’embargo (…) se poursuivent ».
Aucun État n’est cité, mais la France a de manière répétée accusé la Turquie de violer l’embargo onusien sur les armes visant la Libye. L’UE tente de faire respecter cet embargo via son opération « Irini », successeur de Sophia, qui intercepte notamment des bateaux suspects en Méditerranée.

“Cesser les combats et l’acquisition d’armes”

La Libye est engluée dans la guerre civile depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011. La Turquie soutient le gouvernement du chef du Gouvernement d’union nationale (GNA) Fayez al-Sarraj, reconnu par l’ONU et basé à Tripoli. Le Parlement ne reconnaît cependant pas la légitimité du chef du GNA et soutient un gouvernement rival basé lui aussi dans l’est et l' »Armée nationale libyenne » (ANL) autoproclamée du maréchal Khalifa Haftar. Cet autre camp est soutenu par l’Égypte, la Russie et les Émirats arabes unis.
Dans la déclaration commune de samedi, Merkel, Macron et Conte appellent « toutes les parties libyennes » et leurs soutiens étrangers « à cesser les combats et l’acquisition d’armes » dans tout le pays.
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