La Grande mosquée de Paris dénonce une discrimination dans la reprise des activités religieuses

La Grande Mosquée de Paris (GMP), a dénoncé mercredi dans un communiqué, un « deux poids deux mesures » concernant le fait que le gouvernement envisage une dérogation en avançant l’autorisation des rassemblements religieux au 29 mai au lieu du 2 juin pour permettre la tenue des fêtes juives et chrétiennes de la Pentecôte.

La GMP demandera, en cas de confirmation de cette dérogation, « aux pouvoirs publics de fixer le 24 mai comme date de reprise de célébration des cérémonies religieuses pour tous les lieux de culte sans exclusion » afin que les musulmans puissent célébrer l’Aïd El-Fitr dans les meilleures conditions.

« La fête de l’Aïd qui clôture le mois sacré du Ramadan est aussi importante que la pentecôte juive ou chrétienne » plaide l’organisation dans son communiqué avant de préciser qu’à défaut d’un accord, elle usera « de tous les moyens légaux pour défendre les intérêts moraux des musulmans de France ».

La GMP envisage « notamment la possibilité d’une saisine des juridictions compétentes pour dénoncer un fait grave de discrimination manifeste ».

Pour rappel, les rassemblements religieux sont proscrits depuis la mise en place du confinement le 17 mars dernière et devait perdurer à minima jusqu’au 2 juin, conformément aux annonces faites par le Premier ministre Édouard Philippe, mardi devant le Sénat.

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