L’Algérie reconnaît le Gouvernement d’union nationale (GNA) comme unique autorité légitime en Libye

Courrier arabe

L’Agence de presse algérienne (APS) a déclaré que l‘Algérie allait prendre des initiatives en faveur d’une solution pacifique à la crise libyenne, après avoir publié un rapport traitant de la situation en Libye, et affirmant que l’Algérie s’oppose à l’offensive armée menée par le général libyen à la retraite «Khalifa Haftar» contre Tripoli, et reconnaît le Gouvernement d’union nationale (GNA) comme unique autorité légitime au pays.

«L’Algérie prendra, dans les prochaines jours, plusieurs initiatives en faveur d’une solution pacifique à la crise libyenne, une solution exclusivement inter-libyenne», avait déclaré le ministre algérien des Affaires étrangère «Sabri Boukadoum» aujourd’hui jeudi 2 janvier, à la presse algérienne, selon l’APS.

Il indiqua, à la marge de l’envoi d’aides humanitaires en Libye, que «l’Algérie n’acceptera la présence d’aucune force étrangère, quelle qu’elle soit, en Libye», et insista sur le fait que la résolution politique est le seul moyen pour résoudre le conflit entre les parties libyennes.

«Haftar entrave la résolution pacifique au pays»

De même, l’APS avait publié mercredi le 1èr janvier, un article intitulé «Crise en Libye: la paix compromise, les Libyens hantés par la guerre» qui véhiculait d’importants indices politiques au sujet de la position algérienne tenue à l’égard de la crise libyenne.

Il estima que l’attaque lancée le 4 avril dernier contre Tripoli, par Khalifa Haftar, était «une offensive militaire», et le porta responsable de la crise en Libye, en entravant les efforts menés pour la résoudre.

«Après le progrès marqué au niveau du dossier libyen, en 2017 et 2018, l’offensive militaire contre Tripoli, où se positionne le GNA reconnu internationalement et présidé par «Fayes al-Sarraj», se présente pour estomper les solutions politiques pacifiques, qui avaient réunies les fractions libyennes, sous l’égide des Nations unies et avec le soutien des pays voisins» avait-il noté.

L’Algérie parle des enjeux convoités en Libye  

Le rapport signala également que les plans étrangers étaient responsables de la décadence de la situation libyenne, et affirma: «Toute personne suivant les évolutions en Libye, réalise parfaitement que la guerre est menée à cause des agendas régionaux et internationaux. Ils convoitent les richesses naturelles du pays, dont le pétrole, le gaz et l’uranium sont en tête. Chaque pays impliqué au conflit libyen cherche un soutien internationale en sa faveur, pour se créer une présence légitime au pays».

Au final l’APS, affirmé par le gouvernement algérien comme unique source fiable de sa position, a insisté à rappeler que «l’Algérie s’était opposée dès le début à l’implication étrangère en Libye, s’attachant à une résolution libyo-libyenne».

Rappelons toutefois, que le GNA avait récemment demandé à l’Algérie d’activer son rôle régional dans le dossier libyen et participer à une résolution au plus vite.

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