L’Armée libyenne cherche à pourchasser les groupuscules de Haftar du périmètre de Tripoli

L’armée libyenne a annoncé, jeudi, qu’elle ne permettra pas de faire des zones environnantes de la capitale Tripoli, un nid des groupuscules des milices en fuite du général renégat Khalifa Haftar.

C’est ce qui ressort d’un point de presse animé par le porte-parole de l’armée, Mohamed Gnounou, mis en ligne par le Centre de presse de l’opération « Volcan de la colère ».

L’armée a ordonné, a-t-il poursuivi, à ses « forces de pourchasser les groupuscules en fuite jusqu’à ce qu’ils déposent leurs armes et qu’ils se rendent ».

« Nous ne permettrons pas de faire des zones environnantes de Tripoli un nid pour qu’ils se rassemblent et contre attaquer », a martelé Gnounou.

« Nos forces sont parvenues jeudi matin à prendre le contrôle de l’intégralité des frontières administratives du Grand-Tripoli après avoir éliminé les foyers de rébellion », a-t-il ajouté.

Il a relevé que les forces de l’armée avaient repris, mercredi, le contrôle de l’aéroport international de Tripoli et qu’elles continuent à pourchasser les groupuscules en fuite qui tentent d’entraver la progression des unités de l’armée en plaçant des mines anti-personnel.

Il a indiqué que les forces armées ont pris le contrôle, au cours de la présente semaine, de l’ensemble des sites militaires dans le sud de Tripoli. Il s’agit, a-t-il détaillé de l’académie d’artillerie, du camp de missiles, de l’académie des blindée, des départements du génie militaire, de la recherche criminelle, des passeports et de l’Ecole des officiers de police.

Les forces libyennes ont assuré leur contrôle des camps du Yarmouk et de Hamza, et du siège du deuxième régime d’infanterie, de l’académie de l’état-major, de la direction de la formation et du siège de la police militaire à Tripoli, toujours selon Gnounou.

Le porte-parole militaire a ajouté : « L’armée de l’air a lancé des raids pour cibler les groupuscules en fuite tout au long de la ligne reliant al-Asabaa’ à Tarhouna et Béni Walid (sud de Tripoli) et mené dix raids contre les forces qui progressaient en direction de l’aéroport de Tripoli ».

Gnounou a appelé les citoyens à respecter les orientations de la cellule des opérations et ne pas accéder aux zones minées avant leur déminage par les équipes de l’ingénieure militaire.

L’armée libyenne avait annoncé, plus tôt dans la journée du jeudi, avoir parachevé la libération de Tripoli, siège du gouvernement internationalement reconnu, et dont la légitimité et le pouvoir lui sont disputés par Haftar dans ce pays riche en pétrole.

Les milices de Haftar ont occupé, avec l’appui de plusieurs pays arabes et européens, des régions de Tripoli, dans le cadre d’une attaque lancée le 4 avril 2019 pour prendre le contrôle de la capitale, faisant de nombreux morts et blessés parmi les civils, tout en causant d’importants dégâts matériels.

Depuis le lancement de l’opération « Tempête de paix », le 25 mars dernier, les forces gouvernementales sont parvenues à libérer l’ensemble des villes du littoral occidental, la base militaire d’al-Wattiya et deux localités d’Al Djabal al Gharbi. Par ailleurs, le début du siège de la ville de Tarhouna, située à 90 kilomètres au sud-est de Tripoli, a été entamé.

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