Le conseiller du président turc dévoile les plans d’Ankara face à l’intervention militaire égyptienne possible en Libye

Courrier arabe

Al-Jazeera.net a affirmé, selon le conseiller du président turc, «qu’Ankara prévoyait des mesures pour faire face à une probable intervention militaire égyptienne», et ce après que le parlement du Caire a annoncé avoir autorisé l’armée égyptienne à mener des opérations militaires en dehors du territoire national.

Le site informationnel a rencontré Yacine Akatay, le conseiller du président turc, Recep Tayyip Erdogan, qui indiqua que «son pays prenait au sérieux la décision du parlement égyptien, et qu’il surveillait de près les mouvements égyptiens à l’intérieur des terres libyennes».

«L’autorisation ne nous inquiète pas, vu que nous sommes en Libye pour soutenir la stabilité, en fonction de l’accord que nous avons signé avec le GNA et vu que le parlement du Caire ne représente pas réellement le peuple égyptien», avait-il précisé.

Des pays qui poussent al-Sissi vers la guerre

Toutefois, Akatay nota : «Nous avons des informations affirmant que l’armée égyptienne refuse de combattre l’armée turque et l’armée libyenne légitime, bien que les Emirats arabes unis (EAU), la France et Israël poussent al-Sissi pour combattre la Turquie, dans le but d’affaiblir les deux forces, égyptienne et turque».

Il indiqua que «si l’armée égyptienne intervenait en Libye, son pays restera sur ses engagements signés avec le GNA», signalant que les deux alliés avaient élaboré des plans politiques et militaires pour faire face aux menaces.

Akatay signala également que «les spécialistes égyptiens et turcs tentent, à travers les multiples rencontres qu’ils organisent, de trouver une sortie pour éviter les affrontements sur terrain», tout en soulignant «qu’Ankara n’avait aucun problème à contacter le Caire, à condition qu’al-Sissi reste loin».

Une escalade régionale imminente

De leur côté, les experts militaires affirment que la bataille de Syrte, si elle se déclencherait, «ne sera pas une simple bataille entre les forces du GNA et les milices de Haftar, mais se développera pour enflammer des affrontements militaires entre le Caire et Ankara».

Ils expliquent que «le Caire insiste sur le fait que la situation en Libye menace sa sécurité nationale, alors que la Turquie estime qu’al-Sissi soutient une partie illégitime, du point de vue de la communauté internationale», espérant que les parties en conflits puissent trouver un dilemme au plus vite, «pour éviter qu’une machine de guerre infernale ne se lance».

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