Le GNA déplore les attaques des drones émiratis contre Syrte, estimant que leur objectif est de préparer l’avancée des milices de Haftar

Courrier arabe

Les forces du Gouvernement d’union national libyen (GNA) ont déclaré, lundi, qu’un drone émirati a bombardé «une cible civile» dans la ville de «Syrte», dénonçant l’action qui semble préparer l’avancée des milices du général à la retraite Khalifa Haftar, vers la ville stratégique.

Les forces de la protection de la ville de Syrte, fidèles au GNA, ont déclaré que «les raids aériens visaient à pousser les forces du GNA à se replier pour que les milices de Haftar prennent leurs positions».

De même, l’opération «Borkan al-Ghadab» (volcan de la colère) affilié au GNA a annoncé sur sa page officielle: «Des drones émiratis, appuyant le criminel de guerre Haftar, ont attaqué à trois reprises, le centre administratif du dispositif de l’exploitation des eaux du fleuve, situé dans la région centrale de Syrte, faisant de sérieux dégâts matériaux».

Une invasion à l’horizon  

Suite à ces faits, la chaîne libyenne privée «February»  a rapporté que «les responsables de Syrte avaient dénoncé les raids continuels des drones émiratis sur les positions civiles», déclarant qu’ils refusaient que leur ville soit à l’origine du lancement de n’importe quelle opération militaire vers une autre ville libyenne.

Par ailleurs, la chaîne d’information «al-Jazeera» indique que des sources militaires prévoient prochainement des raids intensifs sur les positions des forces du GNA, préparant une attaque au sol des milices de Haftar, afin d’imposer leur contrôle sur la ville géographiquement et militairement stratégique.

De leur côté, des sources libyennes signalent que deux chefs militaires de Haftar, originaires de la région de «Haraoua» supervisaient l’installation d’un hôpital de fortune dans la zone de «ben Jaouad», afin d’accueillir les blessés après le lancement des attaques.

Elles ont également noté que les deux chefs avaient organisé des camps militaires à «Ras Lanouf» et à «Brika», affirmé qu’ils étaient réservés à un grand nombre de soldats soudanais et tchadiens, qui devront participer à l’attaque en faveur de Haftar.

L’implication émiratie accentue le confit  

Toutes ces évolutions se présentent alors qu’Abu-Dhabi qui a pris l’habitude de répondre en signalant qu’elle ne s’était jamais impliquée dans les affaires internes des autres pays, n’a cependant toujours pas commenté les nouvelles accusations.

Rappelons que le GNA avait déjà accusé, vendredi, les drones émiratis de s’en prendre à des cibles civiles à Syrte, incluant des moulins et des fermes d’élevage de bétails, blessant l’un des ouvriers et causant des dégâts importants.

Sous le silence international et l’immobilité des envoyés onusiens, Khalifa Haftar, soutenu financièrement, militairement et logistiquement par les Émirats arabes unis, semble vouloir enfoncer encore plus la Libye dans la crise, qui la ronge déjà depuis bien longtemps.

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