Le Haut conseil libyen dénonce l’ingérence égyptienne dans les affaires du pays

Courrier arabe

Le Haut conseil de l’État libyen a dénoncé l’ingérence du gouvernement égyptien dans les affaires du pays, dans un temps où le Gouvernement d’union nationale (GNA) a annoncé l’arrestation de 5 hommes-grenouilles combattants dans les rangs des milices du général à la retraite Khalifa Haftar, à l’ombre d’un cessez-le-feu permanent proposé par les Nations unies.

Le Haut conseil a accusé l’Égypte «d’œuvrer à la déstabilisation du pays, et de violer les décisions du Conseil de sécurité, en soutenant des parties libyennes et en leur fournissant des armes», demandant aux responsables internationaux d’intervenir pour arrêter de telles «ingérences».

Il nota que «le fait que le ministère des Affaires étrangère égyptien attise que le Parlement soit la seule institution élue en Libye, et l’unique autorité légitime, consiste une déformation à la réalité, et une infraction claire à toutes les conventions signées avec les Nations unies et le Conseil de sécurité, qui indiquent que -dans le meilleur de ses états, le Parlement libyen est l’une des trois institutions internationalement reconnues en Libye».

Que cherchent les grenouilles de Haftar à Misurata ?

Entre temps, le chef des opérations militaires du secteur maritime de l’opération «Borkan al-Ghadab» (volcan de la colère), l’amiral «Toufik al-Sekir» a annoncé que l’arrestation des hommes-grenouilles avait eu lieu mardi dans les côtes de Misurata, affirmant lors d’un communiqué publié sur la page officiel de l’opération, que «les détenus étaient en possession de lances grenades propulsée par roquette non guidée (RPG), et des mitraillettes», sans noter de commentaires de la part des milices de Haftar.

Les Nations unies espèrent une résolution

De son côté le comité de Nation unies envoyé en Libye a proposé un cessez-le-feu permanent au pays, après la fin de la trêve humanitaire actuellement instaurée à l’occasion de l’Aïd.

Au sujet de la rupture de la trêve, le comité affirma que les missiles aléatoires tombés sur l’aéroport de Maitika, provenaient du sud de Tripoli la capitale, indiquant dans un communiqué que «les infractions de la trêve incluaient également le décollage des drones sur les villes de Tripoli et de Misurata, ainsi qu’un échange de bombardement entre les forces du GNA et les troupes de Haftar, en plus de l’escalade militaire dans la ville de Muzreg au sud-ouest du pays».

Et bien que le communiqué n’avait pas identifié la partie responsable des infractions, les positions ciblées toutes contrôlées par le GNA, prouvent que Haftar, qui cherche à conquérir Tripoli, depuis plus de six mois en est le responsable.

Toutefois, il convient de noter que ce n’est pas la première fois que le GNA dénonce l’ingérence étrangère, car il avait affirmé précédemment avoir des informations secrètes qui prouvent l’implication directe de la France, des Émirats arabes unis (EAU), et de l’Égypte dans le conflit libyen.

Et si les EAU avaient avoué, à travers leur ministre des Affaires étrangères «Anwar Gargash» qu’ils soutenaient Haftar «dans sa lutte contre le terrorisme épaulé par la Turquie et le Qatar», la France a toujours nié son implication malgré les armes françaises retrouvées à «Gheryane» par les forces du GNA lors d’une embuscade sur un campement des milices de Haftar.

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