Libye: la sécurité régionale menacée par « les mercenaires de la Compagnie « Wagner » »

Le ministère libyen des Affaires étrangères a indiqué, samedi, que le gouvernement poursuit, par tous les moyens, « l’élimination des mercenaires de la compagnie ‘Wagner’ « qui menacent, désormais, la sécurité régionale et internationale, et pas seulement celle de la Libye ».

Le ministère a mis en garde, dans des tweets publiés sur son compte officiel, contre « le danger que représente la présence des groupes criminels et terroristes de la compagnie russe Wagner, des Janjawids (Soudanais) et d’autres milices ».

Il a appelé tous les pays ayant des sociétés pétrolières actives en Libye à coopérer avec le ministère des Affaires étrangères pour « dévoiler les violations des mercenaires et des pays qui les soutiennent afin de les soumettre aux sanctions internationales ».

Le ministre libyen de l’Intérieur, Fathi Bachagha, a assuré, samedi, que le contrôle des mercenaires de « Wagner » sur les champs pétroliers est une menace contre la sécurité nationale et a appelé à les sanctionner.

C’est ce qui ressort d’une série de tweets de Bachagha, après le repérage d’un groupe de mercenaires russes dans le champ « Al-Charara », au sud de la Libye.

Le champ “Al-Charara est le plus grand champ pétrolier de Libye, avec une capacité de production de plus de 300 000 barils par jour, ce qui représente environ un tiers de la production libyenne de brut en temps normal.

Bachagha a mis l’accent sur l’implication de pays arabes (sans les citer) dans le « crime d’interruption des exportations du pétrole libyen ».

Dans ce contexte, Washington avait exprimé, vendredi, sa préoccupation de la présence de Wagner et de mercenaires étrangers dans les installations de la compagnie pétrolière nationale Libyenne (National Oil Corporation ou NOC), notamment, dans le champ Al Charara.

Le champ pétrolier d’Al-Charara a repris ses activités, Le 7 juin, après une interruption forcée qui a duré près de 5 mois, entraînant un impact financier négatif pour le Trésor public libyen.

Des milices de Khalifa Haftar avaient fermé le port de Zouitina (Est), le 17 janvier dernier, prétextant que les revenus de la vente de pétrole profitaient au gouvernement libyen, internationalement reconnu.

Le blocage illégal durant plus de 142 jours a engendré des pertes estimées à environ 5,2 milliards de dollars pour le Trésor public libyen.

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