Le Maroc espère la signature prochaine d’un accord inter-libyen au sujet des postes régaliens

Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a formulé l’espoir, lundi, de parvenir à une signature, « dans un avenir proche » d’un accord inter-libyen, au sujet des postes régaliens.

Le ministre s’exprimait au cours d’une allocution prononcée lors d’une des séances du deuxième round du dialogue, qui a commencé vendredi, dans la ville marocaine de Bouznika, entre les délégations du Haut Conseil d’Etat libyen et de la Chambre des députés de Tobrouk (est), loyale aux milices du général putschiste Khalifa Haftar.

Bourita a ajouté que les deux parties du dialogue sont sur le point de parachever un accord au sujet de l’application de l’article 15 des Accords de Skhirat (conclu le 17 décembre 2015), et qui constitue l’un des points essentiels pour unifier les institutions.

Cet article prévoit que la Chambre des députés se concerte avec le Haut Conseil d’Etat, dans un délai de 30 jours de la signature de l’accord, dans le but de parvenir à un consensus sur l’identité des détenteurs des postes régaliens.

Le ministre a mis l’accent sur la nécessité de soutenir cette dynamique positive de ce dialogue afin de la préserver dès lors qu’elle est « de bonne augure».

Et Bourita de poursuivre : « Le succès du dialogue interlibyen a été possible à la faveur de l’appui et des encouragements de nombre de pays et d’organisations internationales ».

Dans un communiqué commun, les deux délégations libyennes ont mis en exergue « l’atmosphère positive et l’optimisme ayant emprunt les consultations, ce qui a généré une unification des visions au sujet des critères de choix des responsables à nommer dans les sept postes régaliens ».

Le communiqué, dont lecture a été faite, par Idriss Imrane membre de la délégation de la Chambre des députés de Tobrouk, a appelé les « participants à la Conférence de Berlin 2 sur la Libye (lundi) à soutenir le dialogue interlibyen à Bouznika, qui a engrangé des résultats positifs ».

Les deux parties libyennes ont fait part, selon le communiqué, de leurs « remerciements au Maroc pour ses dispositions permanentes et sa volonté de faciliter le dialogue interlibyen et de rapprocher les points de vue afin de parvenir à un consensus pour l’unification des institutions régaliennes ».

Le président du Conseil présidentiel libyen, Fayez al-Sarraj, avait exprimé, le 16 septembre dernier, son « souhait sincère » de transmettre ses missions et prérogatives au prochain pouvoir exécutif, dans un délai maximum fixé à la fin du mois d’octobre courant, dans l’attente à ce que le Comité du Dialogue ait parachevé ses travaux.

La Libye souffre, depuis plusieurs années, d’un conflit armé. Avec l’appui de nombre de pays arabes et occidentaux, les milices de Haftar disputent au gouvernement libyen, internationalement reconnu, le pouvoir et la légitimité, faisant de nombreux morts et blessés parmi les civils, ainsi que de considérables dégâts matériels.

Un cessez-le-feu prévaut en Libye, depuis le 21 août dernier, et qui est sporadiquement violé par les milices de Haftar.

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