Le massacre des Rohingyas dans l’Etat d’Arakan se poursuit, selon les Nations Unies

Les Nations Unies ont indiqué, mercredi, que le massacre et les exactions contre les civils se poursuivent dans les provinces de Rakhine et de Chin dans l’ouest du Myanmar à cause du conflit qui se poursuit entre l’armée gouvernementale et « l’armée du salut des Rohingyas de l’Arakan ».

C’est ce qui ressort d’un communiqué remis aux journalistes par le Bureau du porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric, au siège des Nations Unies à New York.

« Le conflit entre les forces armées du Myanmar et l’armée (du salut des Rohingyas) de l’Arakan dans la province de Rakhine et le sud de la province de Chin, cause la mort et la mutilation des civils et la destruction de l’infrastructure ainsi que l’obligation faite aux gens de quitter leurs domiciles », poursuit le communiqué.

Dans le même communiqué, la coordinatrice des Affaires humanitaires des Nations Unies, Ola Moghrin, a fait part de sa profonde inquiétude face à l’impact humanitaire continu des affrontements qui se sont produits dans une localité de la province, le 3 septembre courant.

Elle a ajouté que ces affrontements ont faits des morts et des blessés dans les rangs des civils (dont le nombre n’a pas été précisé) en plus de provoquer des incendies dans près de 100 maisons, tout en contraignant des milliers de personnes à fuir leurs zones ».

La responsable onusienne a affirmé que le « droit international humanitaire exige de l’ensemble des parties au conflit de respecter les civils et d’éviter de les cibler lors des opérations militaires », appelant à stopper le recours à des armes explosives dans les zones résidentielles.

Le 24 août dernier, les Nations Unies ont relevé que plus de 30 civils, dont des enfants, ont été tués dans le conflit qui se poursuit et qui opposé l’armée birmane à « l’armée du salut des Rohingyas de l’Arakan ».

Créée en 2012, en réaction à la répression lancée par des Bouddhistes avec l’appui de l’armée du Myanmar contre les Musulmans Rohingyas, « l’Armée du Salut des Rohingyas de l’Arakan » dit qu’elle défend les droits des Rohingyas dans la région, tandis que les autorités les qualifient d’organisation terroriste.

Selon l’ONU, près de 688 mille Musulmans établis dans les camps de l’Arakan ont fui le Myanmar, après avoir été privés du droit à la citoyenneté, en vertu d’une loi adoptée par le Myanmar en 1982. Les autorités les considèrent comme des immigrants clandestins en provenance du Bangladesh, tandis que les Nations Unies les classent comme étant la « minorité religieuse la plus persécutée dans le monde ».

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