Le Premier ministre arménien exhorte la population à prendre les armes contre Azerbaïdjan

Le Premier ministre arménien a appelé mercredi ses compatriotes à aller au front pour combattre dans le Haut-Karabakh ou Nagorny Karabakh, territoire azerbaïdjanais occupé par l’Arménie.

« Il n’y a pas d’Arménie sans Artsakh [Haut-Karabakh] et donc, protéger les droits du peuple d’Artsakh signifie protéger les droits du peuple arménien », a déclaré Nikol Pashinyan sur Twitter.

Et d’ajouter : « Aujourd’hui, cela signifie prendre les armes et se battre pour ces droits ».

Pashinyan a également déclaré sur Facebook que « la question du Haut-Karabakh ne peut pas être résolue diplomatiquement ».

« Tous les citoyens arméniens doivent se battre les armes à la main jusqu’à ce qu’une solution diplomatique soit trouvée », a-t-il affirmé.

Depuis que de nouveaux affrontements ont éclaté le 27 septembre, les attaques de l’Arménie contre les civils et les forces azerbaïdjanaises se poursuivent, violant même les accords de cessez-le-feu humanitaire.

Au cours des 10 derniers jours, l’Arménie a violé deux cessez-le-feu humanitaires dans le Haut-Karabakh, ou Nagorny-Karabakh, un territoire internationalement reconnu comme appartenant à l’Azerbaïdjan.

Un nouveau cessez-le-feu humanitaire est entré en vigueur samedi dernier, mais les Arméniens l’ont depuis violé à plusieurs reprises.

Conflit du Haut-Karabakh

Les relations entre les deux anciennes républiques soviétiques sont tendues depuis 1991, lorsque l’armée arménienne a occupé le Haut-Karabakh.

Quatre résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies et deux de l’Assemblée générale des Nations unies, ainsi que des recommandations d’organisations internationales, exigent le « retrait immédiat, complet et inconditionnel des forces d’occupation » du territoire azerbaïdjanais occupé.

Le groupe de Minsk de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) – coprésidé par la France, la Russie et les États-Unis – a été créé en 1992 pour trouver une solution pacifique au conflit, mais en vain, bien qu’un cessez-le-feu ait été conclu en 1994.

Des puissances mondiales, dont la Russie, la France et les États-Unis, ont appelé à un nouveau cessez-le-feu. La Turquie, quant à elle, soutient le droit de Bakou à l’autodéfense et exige le retrait des forces d’occupation arméniennes.

Quitter la version mobile