Le prince héritier saoudien nie avoir commandité une équipe pour assassiner un ancien responsable au Canada

Le prince héritier saoudien Mohammed Ben Salmane a nié les accusations portées contre sa personne concernant l’envoi d’une équipe pour assassiner l’ancien officier du renseignement, Saad Al-Jabri, qui a porté plainte contre le prince devant un tribunal américain.

Le site Internet « Business Insider » a rapporté mercredi que l’avocat de Ben Salmane, Michael K. Kellogg, avait nié ces accusations, les qualifiant de « imprégnées de drame ».

L’équipe juridique du prince héritier saoudien a présenté des documents indiquant que l’ancien responsable du ministère saoudien de l’Intérieur, Saad al-Jabri, est recherché par les autorités dans le cadre d’une enquête pour détournement ou soustraction frauduleuse de 11 milliards de dollars américains, sur les 19 milliards alloués à la lutte contre le terrorisme après les attentats du 11 septembre 2001.

Dans ce contexte, l’avocat de Ben Salmane a critiqué le tribunal américain qui avait adressé une assignation à comparaître au prince héritier dans l’affaire Al-Jabri, via l’application de messagerie WhatsApp.

Il a expliqué que « l’envoi de l’assignation à comparaître via WhatsApp viole la loi saoudienne, car Riyad n’est signataire d’aucun traité international qui autoriserait de telles procédures par courrier ou WhatsApp ».

Le 30 octobre, un tribunal américain a convoqué le prince héritier saoudien et 9 autres personnes accusés de tentative d’assassinat dans le cadre de l’affaire Al-Jabri.

En août dernier, Al-Jabri a intenté une action en justice contre Ben Salmane devant un tribunal américain, l’accusant d’avoir commandité une équipe pour l’assassiner au Canada, dans une tentative semblable au meurtre du journaliste Jamal Khashoggi dans le consulat saoudien à Istanbul.

Al-Jabri est un citoyen saoudien qui possède également la citoyenneté maltaise et vit actuellement au Canada.

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