Le Soudan accepte officiellement d’adhérer à deux conventions internationales

Le Soudan a officiellement accepté, mardi, d’adhérer à la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées et à la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.

C’est ce qui ressort d’une réunion conjointe du Conseil (législatif provisoire) de la souveraineté et des ministres, présidée par Abdel Fattah al-Burhan et tenue dans le palais présidentiel à Khartoum, selon un communiqué du Conseil parvenu à l’Agence Anadolu.

« On a convenu, durant la réunion conjointe, d’adhérer à deux conventions, la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées de 2006 et la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants de 1984 », a déclaré le ministre soudanais de la Justice, Nasr-Eddin Abdul-Bari, qui a qualifié cette décision d’historique, selon le même communiqué.

Le ministre a fait savoir que la dernière adhésion du Soudan aux accords internationaux remonte à 1986. La révolution de décembre, qui avait renversé le président Omar el-Bechir en 2019, était, selon lui, une excellente opportunité pour adhérer à nombreuses conventions internationales.

« Il n’y avait pas meilleur départ que de rejoindre la Convention contre la torture et de protéger toutes les personnes contre les disparitions forcées », a-t-il ajouté.

Le Soudan a annoncé, le 20 juillet, qu’il comptait ratifier la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées et la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.

Abdul-Bari a également indiqué que le projet de loi anti-traite avait été approuvé, durant la réunion, sans donner plus de détails.

Le Soudan lutte contre le phénomène de la traite des êtres humains qui est dirigée par des gangs organisés s’activant sur ses frontières avec l’Éthiopie et l’Érythrée. Leur champ d’activité s’étend à la frontière nord-ouest avec la Libye.

Le Soudan est considéré comme un point de passage et une source pour les migrants clandestins, originaires en majorité des pays de la Corne de l’Afrique. Ils sont transportés vers des pays tels qu’Israël à travers le désert égyptien du Sinaï ou vers les côtes européennes via la Libye .

Il n’y a, cependant, pas de statistiques officielles sur le nombre de migrants en situation irrégulière et celui des passeurs.

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