Les EAU ont violé l’embargo de l’ONU en Libye et livré 11 mille tonnes de carburants à Haftar

Des entreprises des Émirats Arabes Unis (EAU), en entière violation de l’embargo onusien, ont fait parvenir aux milices pro-Haftar en Libye, 11 mille tonnes de carburants pour jets.

D’après un article du quotidien britannique Financial Times, un pétrolier battant pavillon Libéria, le « Gulf Petroleum 4 », a été saisi le mois dernier par les forces du Gouvernement libyen d’Entente Nationale (GNA), reconnu par la communauté internationale.

L’enquête qui a suivi a démontré que des entreprises émiraties ont livré les forces du général putschiste Khalifa Haftar à Benghazi, à l’est de la Libye. Ainsi, 11 mille tonnes de carburants pour jets ont été remis aux milices pro-Haftar, en totale violation des embargos de l’ONU sur la Libye.

Stéphanie Williams, vice-représente spéciale de l’ONU pour la Libye, a déclaré au Financial Times que le carburant pour jets est considéré par les Nations Unies comme « outil de guerre », son exportation à la Libye est donc interdite.

Selon la responsable onusienne, il s’agit probablement là d’une violation de l’embargo en faveur des forces de Haftar.

D’autres responsables de l’ONU ont également déclaré que les sociétés qui ont assuré ces livraisons sont inscrites aux Émirats Arabes Unis, sans donner leurs noms.

Le montant de ces livraisons correspond à environ 5 millions de dollars.

Les autorités d’Abou Dabi apportent un soutien militaire et financier au putschiste Haftar. Des milices soudanaises ont notamment été engagées par les EAU pour soutenir la rébellion de Haftar.

– Le rapport de SIPRI :

L’Institut International de Recherches pour la Paix de Stockholm (SIPRI) a publié récemment un rapport sur la période 2015-2019 en Libye, dans lequel il est démontré que les Émirats sont le principal pays qui vient en aide du point de vue militaire à Haftar.

Il y est notamment indiqué que les EAU ont livré de nombreux drones armés aux forces de Haftar, ainsi que des hélicoptères de guerre acquis à la Biélorussie.

Mais dans le contexte actuel de forte chute des prix du pétrole, les Émirats Arabes Unis, dont l’économie est totalement dépendante de l’exportation de pétrole, le soutien d’Abou Dabi à Haftar pourra-t-il garder le même niveau ?

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