Les États-Unis nient avoir pris la décision de retirer ses forces de l’Afghanistan d’ici mai prochain

Les États-Unis ont nié, dimanche, avoir pris une décision sur le statut de leurs forces en Afghanistan avant la date limite négociée pour leur retrait le 1er mai prochain.

Une responsable du Département d’Etat américain qui a requis l’anonymat a affirmé, dans un e-mail au correspondant de l’Agence Anadolu, que « toutes les options, à ce sujet, sont toujours sur la table ».

Les propos de la responsable américaine interviennent à la suite d’une lettre fuitée, envoyée par le Secrétaire d’Etat américain Antony Blinken, au président afghan Ashraf Ghani, publiée par la chaîne de télévision privée afghane « TOLOnews » sur son compte Twitter.

La responsable précitée n’a pas confirmé l’authenticité de la lettre, affirmant que « son pays ne commente pas les correspondances présumées avec les dirigeants étrangers ».

Elle a indiqué que le récent voyage de l’envoyé spécial américain en Afghanistan, Khalilzad, dans la capitale qatarie Doha, était une continuation de la diplomatie américaine dans la région.

Dans sa lettre fuitée, Blinken a fait savoir que Washington n’envisage pas un retrait complet de ses forces de l’Afghanistan d’ici le 1er mai, soulignant que son pays examine également d’autres options. « En ce qui concerne l’Afghanistan, aucune option n’est à éliminer », a-t-il écrit.

De son côté, l’Administration américaine de Joe Biden a annoncé récemment son intention de revoir l’Accord de paix conclu en février entre l’Administration de l’ancien président Donald Trump et le mouvement des Talibans, qui porte notamment sur le retrait de toutes les forces étrangères d’Afghanistan, d’ici mai prochain.

La semaine dernière, le mouvement des Talibans a repris les négociations avec l’envoyé américain en Afghanistan, Zalmay Khalilzad, dans la capitale qatarie, Doha.

Il est à rappeler que les négociations entre les Talibans et Washington avaient abouti fin février 2020 à un accord historique prévoyant des discussions interafghanes et le retrait total des troupes étrangères d’Afghanistan d’ici mai 2021.

Le Qatar, pays hôte des pourparlers, a été également salué par les Etats-Unis pour ses efforts déployés en vue de faciliter les négociations favorisant la réconciliation inter-afghane.

Il est à rappeler que les négociations sont intervenues suite à la signature de l’accord historique de paix entre le mouvement des Talibans et Washington, à Doha, le 29 février pour un retrait progressif des États-Unis d’Afghanistan et un échange de détenus.

Les négociations de Doha visent à mettre fin à 42 ans de conflits armés en Afghanistan, soit, depuis le coup d’État militaire de 1978 et l’invasion soviétique entre 1979 et 1989.

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