Les manifestants algériens adoptent une stratégie pour éviter les interpellations

Courrier arabe

À Alger, le mouvement populaire algérien a changé de stratégie, désormais, les manifestants évitent les réunions matinales, s’épargnant les poursuites menées régulièrement par les forces de l’ordre à cette période de la journée, et préfèrent se rassembler après la prière du vendredi.

Les manifestants algériens ont remarqué que la police algérienne évitait tout contact avec la population, dont la masse était très importante après la prière, et de ce fait, aucun activiste ou manifestant n’était interpellé.

Une matinée bien chargée

Les petits groupes, qui avaient pris l’habitude de se réunir dès le matin, devant le siège du «Rassemblement pour la Culture et la Démocratie» (RCD), situé dans la rue «Didouch Mourad» au centre d’Alger, étaient toujours interpellés par la police, même si la plupart d’entre eux était relâchée le soir même.

Sur cette affaire, un des activistes du mouvement raconte avoir dissuadé les petits groupes qui se manifestaient la matinée, pour éviter de se faire interpellé, et ce depuis le 33ème vendredi du mouvement.

Et alors que les manifestations regagnent en intensité, ces dernières semaines, les autorités ont renforcé la présence de la police, prêtes à intervenir, attendant le moindre zèle au milieu de l’escalade actuelle des évènements au pays.

Une situation qui inquiète les responsables de l’ordre en Algérie, notamment avec l’approche des élections présidentielles, prévus par le gouvernement le 12 décembre prochain, et rejetées par le peuple, qui refuse une autorité militaire, et appelle à la démocratie et à la liberté.

Notons que les Algériens ont tous prévu de sortir vendredi prochain, organisant la plus grande marche, à l’occasion du 1èr novembre, une date symbolique qui marqua le lancement de la guerre d’Algérie en 1954, espérant prendre le chemin de leurs ancêtres, et insistant à avoir une pays libre, démocratique et populaire.

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