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«Les manifestants tunisiens ont été oppressés suite à des ordres politiques», déclarent des ONG

Courrier arabe

Des ONG et des associations humanitaires tunisiennes ont signalé que «l’agression des manifestants descendus dans les rues de Tunis, le 14 janvier dernier, n’était pas une opération indépendante mais une application des ordres reçus », demandant au président Kaïs Saïed «de s’excuser en public, pour avoir oppressé les manifestants».

Une conférence de presse a été animée mardi, par plusieurs associations et ONG humanitaires tunisiennes, qui avaient affirmé : «Le président Kaïs Saïed et le ministre de l’Intérieur, Toufik Charfeddine, sont responsables de l’oppression et de l’agression exercées par les forces de l’ordre contre les manifestants».

Le président et le ministre de l’Intérieur sont responsables

Alaa Talbi, membre du Forum tunisien pour les droits économiques et sociales, a affirmé : «Le président de la république essaye d’écraser les droits et les libertés et d’oppresser les citoyens».

Il signala : «Ce n’était pas la première fois où l’état d’urgence se brise au pays, alors c’est inutile de poser les manifestations comme prétexte».

Il avait indiqué que «le président de la république était responsable des faits, et demanda au ministère de l’Intérieur d’expliquer les raisons pour lesquelles les manifestants ont été ciblés».

Violations sous ordres politiques 

De son côté, le président du syndicat des journalistes a signalé : «Ce qui est arrivé le 14 janvier, n’était pas une simple réponse à une manifestation», affirmant que «des ordres politiques ont été donnés pour fermer l’Avenue Habib Bourguiba et résoudre les crises politiques en faisant appel à la répression».

Il ajouta : «Nous attendions que le Président s’exprime, pour expliquer ce qui était arrivé et présenter des excuses, mais hélas, il a choisi de garder le silence».

Vers une dictature ?

Pour apporter plus de détails, Khayam al-Chamli, membre d’Avocats sans frontières a raconté au journal al-Araby al-Jadeed : «Les équipements utilisés pour oppresser les manifestants, le déploiement intense des forces de l’ordre, l’escalade et la violence excessive, indiquent que les forces de l’ordre ont agi, suivant des ordres reçus».

«Le président s’était montré solidaire avec les manifestants, à l’époque du gouvernement de Hicham Mechichi, mais il avait agi de la sort, pour des règlements de comptes politiques», avait-il ajouté.

Il avait indiqué : «Le fait de ne pas juger les coupables est une violation à la loi internationale», précisant que «des plaintes avaient été portées au sujet de la torture, et de l’usage excessif de la force».

Il avait toutefois signalé : «La Tunisie n’était pas un paradis, avant le 25 juillet, des manifestations étaient organisées contre le gouvernement et les forces de l’ordre les dispersaient, mais après le 25 juillet, des restrictions ont été imposées aux opposants et ils sont considérés comme des traitres», affirmant que «de telles mesures font partie de la dictature».

Des violations méthodiques

Aussi, l’avocate Lamia Ferjani, présidente de l’association des familles des martyrs et des invalides de la révolution, a précisé : «Les violations signalées le 14 janvier n’étaient pas des actes individuels, mais des violations méthodiques visant à oppresser les protestants».

Elle avait également affirmé : «Des canons à eau, des bombes lacrymogènes, des agressions physiques et verbales, et des motards ont été utilisés pour disperser les manifestants, qui comptaient parmi eux des femmes et des personnes âgées», signalant que «le scénario donnait l’impression de tentatives préméditées, visant à tuer les manifestants».

Selon elle, «Si le président comprenait la valeur de la révolution, il aurait conservé les dates du 17 décembre et du 14 janvier».

Il est à rappeler que le président tunisien avait ordonné de repousser les célébrations de la révolution du 14 janvier, au 17 décembre, et fut critiqué par les opposants, qui dénoncèrent une violation de la constitution.

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