Les mercenaires russes, la dernière carte jouée par Haftar aux combats de Tripoli

Courrier arabe

Les preuves sur l’implication des mercenaires russes aux côtés du général libyen à la retraite Khalifa Haftar, sur les fronts du combat au sud de Tripoli, se présentent de plus en plus, démontrant une claire violation à la loi internationale.

Alors que le Gouvernement d’union nationale (GNA) n’avait pas précisé le nombre des mercenaires qui se trouvaient dans les axes des affrontements, les médias locaux ont affirmé que «des dizaines de mercenaires, venant de l’Europe de l’Est et de la Russie, ont été vus aux alentours de Tripoli», signalant que Haftar les avait envoyés en renfort de «Beni Oualid» où ils avaient atterris récemment».

Une source militaire raconte les détails

Ceci confirme les déclarations fournies, depuis quelques jours, au journal «Arabi 21» par une source militaire du GNA, qui avait révélé la détection de la présence de mercenaires russes dans les rangs des milices de Khalifa Haftar dans les axes sud de la capitale Tripoli.

La source affirma que «près de 60 à 70 mercenaires exécutaient des opérations militaires en faveur de Haftar dans plusieurs zones qui entourent la capitale», notant qu’ils y étaient déployés sous forme de petites unités, et qu’ils étaient munis d’équipements de communication, d’espionnage, et d’interception «extrêmement  développés».

Elle précisa également que «les mercenaires russes faisaient partie des trois brigades qui avaient tenté de prendre le contrôle d’«al-Azizya», suite aux ordres du général à la retraite», notant que les forces de l’opération «Borkan al-Ghadab» (volcan de la colère) les avaient empêché, en détruisant leur chambre opérationnelle à «al-Sabia», et faisant tombé plusieurs morts.

La source signala que suite aux violents combats, les dépouilles des Russes tués ont été transférées à l’hôpital de «Tarhouna» contrôlé par les milices de Haftar, et que  «le volcan de la colère» a pu obtenir les documents qui font aujourd’hui l’objet des médias.

Des soldats étrangers en Libye sous le silence international

Dans le même contexte, le porte-parole du bureau informationnel de l’opération « volcan de la colère », Abdel Malek al-Madani, a indiqué, lors d’une déclaration publiée sur sa page Facebook officielle, que les documents trouvés prouvent l’implication des mercenaires russes aux côté de Haftar.

Par ailleurs, les spécialistes expliquent que le général à a retraite exploite les mercenaires russes pour combler le manque de fictif dont souffre son armée après que plusieurs de ses chefs militaires ont pris la fuite, signalant que leurs services lui ont été offerts par les Émirats arabes unies, qui le soutiennent depuis le début de son offensive et l’approvisionne en armes et en munitions.

Quel que soit le motif, le recours à des soldats étrangers dans les conflits locaux est interdit par la loi internationale, qui impose de graves sanctions aux parties impliquées, mais que Haftar et ses alliés ont décidé d’ignorer, espérant gagner la guerre en Libye.

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