Les Pays-Bas proposent de localiser les fosses communes en Libye par satellites

Les Pays-Bas ont proposé à la Libye d’utiliser des satellites pour localiser les fosses communes qui n’ont pas encore été découvertes.

Depuis juin dernier, les autorités libyennes ont découvert de nombreux charniers dans des zones qui étaient contrôlées par la milice du général à la retraite, Khalifa Haftar.

Le vice-président du Conseil Présidentiel libyen, Abdallah Al-Lafi, a rencontré mercredi l’ambassadeur des Pays-Bas en Libye, Lars Tummers, au siège du Conseil dans la capitale Tripoli (ouest), selon un communiqué du bureau d’information dudit Conseil.

Au cours de cette rencontre, Tummers a présenté « une proposition claire concernant l’utilisation des satellites pour identifier et localiser les emplacements des fosses communes, qui n’ont pas encore été découvertes ».

« Nous attendons l’approbation de l’Etat libyen pour démarrer le projet dans les plus brefs délais », a souligné Tummers.

Le responsable diplomatique a fait part de la volonté des Pays-Bas de « soutenir la réconciliation nationale en Libye et de fournir tout l’appui logistique à la Haute Commission électorale libyenne et à la Commission de réconciliation nationale ».

L’ambassadeur des Pays-Bas a indiqué que son pays partagera avec la Libye « toute son expertise dans le domaine de la réconciliation, de la responsabilité juridique, et des droits de l’homme ».

En septembre dernier, l’ambassade des Pays-Bas a repris partiellement ses activités à Tripoli, après avoir évacué ses ressortissants, à l’été 2014 à la suite de la détérioration de la situation sécuritaire. L’ambassade des Pays-Bas avait continué à assurer son travail depuis la Tunisie à l’époque.

De son côté, Al-Lafi a appelé les Pays-Bas à « élever le niveau de sa représentation diplomatique en Libye, et à œuvrer davantage pour soutenir les recommandations de la Conférence de Berlin », indique le communiqué.

En janvier 2020, la capitale allemande a accueilli une conférence internationale sur la Libye. Parmi les recommandations importantes, figure celle de la nécessité de respecter le cessez-le-feu et de revenir au processus politique pour résoudre le conflit.

La Libye, pays riche en pétrole, a enduré pendant des années un conflit armé. Avec le soutien de pays arabes et occidentaux, la milice du général à la retraite, Khalifa Haftar, composée de mercenaires et de combattants étrangers, disputait à l’ancien gouvernement libyen, internationalement reconnu, la légitimité et l’autorité sur le pays.

Une sortie de crise se profile en Libye depuis que le gouvernement d’unité nationale et le nouveau Conseil Présidentiel ont pris leurs fonctions le 16 mars 2021, pour conduire le pays aux élections législatives et présidentielle prévues le 24 décembre prochain.

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