Les tribunaux américains rejettent l’appel d’immunité de Khalifa Haftar

Courrier arabe

La demande présentée par Khalifa Haftar, aux tribunaux américains, où des affaires des crimes de guerre sont portées contre lui, pour utiliser son immunité a été rejetée. Ceci se présente dans un temps où les conflits sécuritaires se sont déclenchés à nouveau à Benghazi.

L’agence de presse américaine, Associated Press, a signalé que «des juges au tribunal américain de Virginie, avait refusé jeudi la demande présentée par Khalifa Haftar pour faire appel à son immunité, lors des affaires portées contre lui».

«Les avocats de Haftar avaient présentés les papiers pour repousser 3 affaires portées contre Haftar auprès du tribunal pénal américain, en demandant l’immunité pour leur client, en sa qualité de «chef d’Etat», mais la demande a été rejetée par les juges», avait signalé l’agence.

Elle ajouta : «La juge signala avoir contacté, deux fois, le MAE américain, pour lui demander s’il voulait prendre en charge l’affaire, et affirma qu’il avait refusé».

Troubles à Benghazi

Mardi dernier, des affrontements armés avaient éclaté, à Chabna, à Benghazi, entre deux groupes sous les ordres de Haftar, et pas moins de 5 hommes armés avaient été tués.

Des témoins avaient raconté aux médias que «les habitants furent obligés à quitter leurs maisons, à cause des violences», affirmant qu’«ils n’étaient toujours pas retournés chez eux, bien que la brigade Tarik ben Ziyad, dirigée par Saddam, le fils de Haftar ait pris le contrôle des lieux, pour en assurer la sécurité».

De sa part, une chaîne proche de Haftar indiqua, selon le chef de la police de Benghazi, le colonel Jamal al-amami, que «les affrontements sanguinaires s’étaient déclenchés à cause d’un désaccord entre des hommes armés appartenant à de deux tribus différentes».

Les groupes armés hors de contrôle

Au sujet des principales raisons qui se trouvent derrière l’instabilité sécuritaire à Benghazi, des spécialistes expliquent que «Haftar avait dû inviter les groupes armés qui l’ayant assisté lors de l’offensive menée contre Tripoli, pour venir s’installer à Benghazi».

«Plusieurs des milices n’ont plus d’espoir pour retourner chez eux, alors ils vivent dans un état de rébellion et ils déclenchent des conflits», avaient-ils indiqué.

Ils continuent : «Certains ne sont plus sous les ordres de Haftar, car il n’a plus de quoi les payer, alors ils s’affrontent pour l’argent et pillent les propriétés privées».

Toutefois, des observateurs espèrent que «les conflits permettront de révéler les crimes cachés », expliquant que «les règlements de comptes obligeront l’ouverture des dossiers cachés, et ces derniers révéleront les vérités enterrées».

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