Libye : 15 migrants clandestins tués sous le feu de passeurs dans l’ouest du pays

Un activiste libyen des droits de l’homme a révélé, ce samedi, la mort de 15 migrants clandestins aux mains de personnes « hors-la-loi dans la ville de Sabratha, dans l’ouest de la Libye.

Le chef du Comité national libyen des droits de l’homme (indépendant), Ahmed Hamza, a déclaré à l’Agence Anadolu : « Nous avons suivi avec inquiétude le meurtre de 15 demandeurs d’asile et migrants clandestins de différentes nationalités ».

L’activiste a ajouté que « Les victimes ont été tuées par un groupe de hors-la-loi qui se livraient au trafic de migrants et à la traite des êtres humains à Sabratha ».

Selon Ahmed Hamza, les passeurs ont ouvert le feu sur l’embarcation des migrants, alors qu’elle naviguait près des côtes de la ville au soir du vendredi, « ce qui a causé leur mort, avant qu’ils (les passeurs) mettent le feu au bateau, carbonisant la plupart des corps ».

Hamza a fait savoir que ce crime s’est produit « à la suite d’un différend qui a éclaté entre des passeurs ».

Le défenseur libyen des droits humains a tenu les pays de l’Union européenne « juridiquement et humainement responsables de ce crime et des autres crimes commis à l’encontre des migrants et des demandeurs d’asile en Libye ».

Il a déclaré que cela était “dû à leurs politiques (des pays européens) hostiles aux migrants et aux demandeurs d’asile, qui soutiennent les opérations d’interception et de refoulement des migrants en mer Méditerranée, à les renvoyer de force en Libye et à les y maintenir malgré les risques et défis sécuritaires ».

Il n’y a eu aucun commentaire des autorités libyennes à ce propos, jusqu’à 12 h 50 GMT.

La Libye, qui est un pays bordé par la mer Méditerranée, est un point de passage pour les migrants clandestins vers l’Europe, qui risquent la traversée pour rechercher une vie meilleure et pour échapper aux guerres, aux troubles et à la détérioration des conditions économiques dans leurs pays.

Les centres d’hébergement en Libye sont saturés de migrants qui souffrent de mauvaises conditions humanitaires, rapportent les organisations internationales, qui ont plus d’une fois accusé les milices libyennes locales de trafic d’êtres humains.

Le nombre de migrants en situation irrégulière dans les centres d’hébergement libyens est d’environ 700 000 personnes, selon les chiffres annoncés par le ministre libyen de l’Intérieur, Khaled Mazen, à la fin de l’année 2021.

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