Le président du Conseil présidentiel libyen, Fayez Al-Sarraj, a annoncé, mercredi soir, qu’il est prêt à confier le pouvoir à la prochaine autorité exécutive, au plus tard à la fin du mois d’octobre prochain; le comité de dialogue achevant ses travaux.
C’est ce qui ressort d’une allocution télévisée prononcée par al-Sarraj, diffusée mercredi soir par la télévision libyenne officielle.
Al-Sarraj a ajouté que le gouvernement libyen (internationalement reconnu), depuis sa formation, n’évoluait pas dans un environnement ordinaire, mais était exposé au quotidien à des intrigues et à des complots internes et externes.
Il a appelé le Comité de dialogue à jouer son rôle dans la formation du pouvoir exécutif, pour assurer la passation pacifique du pouvoir.
Il est à noter que Fayez al-Sarraj dirige le gouvernement libyen d’entente nationale, qui siège à Tripoli et qui est reconnu par la communauté internationale, depuis décembre 2015.
Ce gouvernement a été formé après que les protagonistes de la crise libyenne ont signé un accord politique dans la ville marocaine de Skhirat, le 17 décembre 2015.
En effet, cet accord a abouti à la formation d’un conseil présidentiel à la tête du gouvernement d’entente, en plus de la prorogation du mandat du parlement et de la mise en place du Haut conseil d’État.
Cependant, Haftar a œuvré plusieurs années durant à fragiliser et à porter atteinte à l’accord, causant de nombreux morts et des blessés parmi les civils, ainsi que d’importants dégâts matériels, en particulier dans la région occidentale, où se trouve la capitale Tripoli, siège du gouvernement.
Avec le soutien de nombre de pays arabes et occidentaux, les milices du général putschiste à la retraite Khalifa Haftar dispute au gouvernement internationalement reconnu la légalité et le pouvoir dans ce pays riche en pétrole
Le 21 août dernier un cessez-le-feu a été décrété en Libye qui est violé de temps à autre par les milices de Haftar.
