Libye : Combats intensifs au sud, Haftar menace et la Turquie s’inquiète

Courrier arabe

En Libye, le Gouvernement d’union nationale (GNA) a annoncé aujourd’hui vendredi, avoir attaqué des positions de «Khalifa Haftar», dans la région de «Tarhouna» à l’ouest du pays. Et au moment où ce dernier a menacé de bombarder «Misurata» si elle ne repliait pas ses troupes envoyées à Tripoli et à Syrte, la Turquie s’inquiète au sujet des mercenaires russes présents au pays.

«Nos forces ont attaqué les positions de milices armées combattant au service de Haftar, dans la zone de «Sidi al-Sayed», qui se trouve à l’intérieur de la zone administrative de «Tarhouna» à 90 km à l’ouest de Tripoli la capitale», avait déclaré le porte-parole de l’opération «Borkan al-Ghadab» (Volcan de la colère) affiliée au GNA.

«Mustapha al-Maji» signala également que des drones, appuyant les milices de Haftar, avaient lancé des attaques dans l’axe «Salah Eddine » au sud de Tripoli, «sans que des dégâts ne soient marqués dans les rangs de nos forces» avait-il ajouté.

La pression, l’ultime outil à la disponibilité de Haftar

Dans ce contexte, le porte-parole des milices de Haftar a demandé à la ville de «Misurata» de retirer ses troupes armées de Tripoli et de Syrte.

Haftar accorda un délai de 3 jours à la ville menacée de bombardement intensif, au cas où elle oserait contredire ses instructions.

La Turquie inquiétée par les mercenaires russes en Libye

De son côté, le président turc «Recep Tayyip Erdogan» a signalé que son pays ne pouvait plus rester silencieux, au sujet de la présence inquiétante des mercenaires russes sur les terres libyennes appuyant les milices du général à la retraite «Khalifa Haftar».

«Ils travaillent comme mercenaires au profit de Haftar en Libye, à travers le groupe nommé «Wagner». Face à une telle situation, il ne sera pas raisonnable que nous gardions le silence», avait déclaré «Erdogan», en notant que son pays s’engagera à résoudre une telle crise.

Il signala que Haftar ne bénéficiait d’aucune légitimité politique en Libye, et mis en garde contre les tentations de l’Égypte, des Émirats arabes unis (EAU), de la France et de l’Italie, visant à légitimer son autorité, au détriment de celle du Gouvernement d’union nationale (GNA) reconnu internationalement.

Sur ce, il convient de rappeler que depuis le 4 avril dernier, le général à la retraite «Khalifa Haftar» mène une offensive armée contre Tripoli, cherchant à s’imposer en tête du pouvoir au pays.

Et c’est sous prétexte de lutter contre le terrorisme, qu’il a pu obtenir le soutien militaire financier de l’Égypte, des EAU, de la France et de l’Italie, selon les affirmations de plusieurs rapports internationaux.

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