Libye: deux infractions de la trêve de l’Aïd perpétrées par les troupes de Haftar

Courrier arabe

Les forces du général à la retraite Khalifa Haftar, ayant promis de faire taire les armes à l’occasion de la fête sacrée de l’Aid Al-Adha, ont visé, dimanche, par des tirs de roquettes l’aéroport de Mitiga, le seul fonctionnel à Tripoli, provoquant ainsi la suspension du trafic aérien.

Le porte-parole du gouvernement d’union nationale ( GNA ) reconnu par la communauté internationale, Mostafa el-Majîi a déclaré à l’AFP: « malheureusement les milices de Haftar ont enfreint la trêve à deux reprises. La première fois en visant une maison à Soug al-Jomâa, faisant 3 victimes civiles. La deuxième en attaquant l’aéroport de Mitiga ».

Le porte-parole a affirmé que le gouvernement « respecte jusqu’à présent la trêve » mais a assuré qu’il détient « tous les moyens nécessaires pour riposter à tout moment ».

Samedi dernier, l’ONU avait annoncé qu’elle a réussi à établir un cessez-le-feu du 10 août à 15h jusqu’à lundi même heure. Les deux parties belligérantes avaient accepté la trêve avant d’être violée par les milices de Haftar.

L’attaque de Benghazi

Par ailleurs, le ministère des Affaires étrangères a condamné l’explosion de la voiture piégée ayant provoqué la mort de trois membres du personnel des Nations Unis survenue samedi dernier dans le quartier al-Houari à Benghazi.

Le ministère a estimé que la résurgence des actes de terrorisme est due à l’insécurité provoquée par l’offensive menée contre Tripoli et la division des institutions de sécurité.

Il a également appelé la communauté internationale à mettre un terme à cette agression afin de pouvoir reprendre le processus politique.

De son côté, le Conseil de sécurité a vigoureusement dénoncé « l’attaque meurtrière et intolérable » ayant visé la mission de l’ONU. Le Conseil avait organisé une réunion d’urgence afin d’examiner la situation en Libye suite à la demande de la France et de la Russie.

Rappelons que le 4 avril dernier, les milices de Khalifa Haftar ont lancé une offensive visant à s’emparer de la capitale Tripoli qui est sous le contrôle du GNA.

Selon le bilan de l’ONU, ces combats ont fait près de 1093 victimes en plus de 5762 blessés dont des civils, sans oublier les 120 milles personnes qui se sont déplacées à la recherche de la sécurité.

Quitter la version mobile