Les Émiratis ont poussé Haftar à refuser de signer l’accord du cessez-le-feu, affirme un membre du Haut conseil d’État libyen

Courrier arabe

Le membre du Haut conseil libyen, «Belkacem Dobroz», a affirmé que l’ambassadeur des Émirats arabes unis et son comité étaient présents, à Moscou, à la résidence du général à la retraite «Khalifa Haftar», pendant les négociations de la signature de l’accord du cessez-le-feu, affirmant qu’ils avaient poussé Haftar à refuser de signer.

Dorboz indiqua, mardi soir, lors de propos déclarés à «al-Jazeera»: «Nous n’avons plus le moindre doute, au sujet du fait que Haftar est un pion, dans les mains des forces régionales et internationales. Il n’est qu’une marionnette, manipulée depuis le Caire et Abu-Dhabi».

Il signala que le Gouvernement d’union nationale (GNA) avait dit son mot, lors des négociations, et avait signé sans aucune condition, après avoir pris en compte les dangers, que risque le pays. «Le GNA a mis en avant ses responsabilités envers le peuple libyen, en toute sévérité», avait-il ajouté.

Les parties étrangères compliquent la situation en Libye

«Dobroz» a ajouté qu’«au profit de ses intérêts, Haftar risquait d’entraîner le dossier libyen dans les toiles des complots étrangers, après que ces derniers lui ont donné raison».

Il affirma: «Les parties libyennes et internationales, à Moscou, avaient une chance historique, pour instaurer la paix et mettre fin aux massacres de la guerre, à l’exode, à la destruction et aux meurtres en Libye», en expliquant, après avoir perdu une telle chance, la possibilité que les parties libyennes entrent dans de futurs dialogues étaient minime. «Même s’il s’agissait d’acte comme celui d’Astana, au sujet de la crise syrienne», avait-il conclut.

Un cessez-le-feu en instance

Lundi dernier, «Khalifa Haftar» et ces représentants avaient refusé de signer l’accord du cessez-le-feu, lors des négociations organisées à Moscou.

Hier mardi, le ministère russe des Affaires étrangères avait annoncé que Haftar avaient quitté Moscou sans avoir signé l’accord, demandant un délai pour y réfléchir.

Et c’est entre temps que des sources militaires, alliées au GNA, avaient noté que les milices de Haftar se rassemblaient au sud de Tripoli, se préparant à reprendre leurs attaques. Des mouvements qui indiquent que le cessez-le-feu, en Libye, n’était qu’une illusion éphémère et que la cadence des combats reprendra bientôt.

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