Libye: Haftar s’attire les menaces du GNA en décidant d’instaurer l’embargo aérien

Courrier arabe

Aujourd’hui dimanche, le Gouvernement d’union nationale libyen (GNA) a mis en garde le général à la retraite «Khalifa Haftar» contre les sanctions internationales qu’il risquait, en imposant l’embargo aérien à l’ouest du pays.

Le ministère de l’Intérieur du GNA, en réponse à la décision annoncée par «Haftar», a dénoncé «les mesures qui menacent la sécurité de l’aviation civile».

Il nota, lors d’un communiqué publié sur sa page officielle: «La sécurité des espaces aériens de l’aviation civile est assurée à la fois, par les lois nationale et internationale», et estima que l’application des décisions de Haftar représentait «un crime de guerre».

Les mercenaires russes de «Wagner»

Le communiqué accusa également «Khalifa Haftar» d’avoir livré les bases aériennes d’«al-Jafra» et d’«al-Watya» au contrôle de pilotes appartenant à la compagnie russe «Wagner», signalant que «les Russes exploitaient les deux bases de l’est libyen, pour faire décoller des avions «Sukhoi», et s’en servaient comme base d’opérations paramilitaires et des missions de renseignements secrets».

Il indiqua également que les activités paramilitaires des mercenaires de «Wagner» déstabilisaient les efforts pour la lutte contre le terrorisme, et rappela le Conseil de sécurité à intervenir pour mettre fin à l’ingérence étrangère au pays.

De cette optique, il importe de signaler que samedi soir, le porte-parole des milices de Khalifa Haftar, «Ahmad al-Mismari», avait annoncé l’application d’un embargo aérien sur la zone de conflit à Tripoli et ses alentours, «exceptant l’aéroport de «Maitika» pour des raisons humanitaires» avait-il déclaré.

La décision soudaine, qui enflamme encore plus le conflit, lancé le 4 avril dernier, et entrave les efforts internationaux, cherchant à lui trouver une résolution politique, est passée sous le silence mondial et le consentement des parties étrangères impliquées au pays.

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