Libye: Haftar se sert de deux avions émiratis pour attaquer Tripoli

Courrier arabe

Une équipe de journalistes investigateurs a dévoilé que Khalifa Haftar, le géneral libyen à la retraite se servait de deux avions affiliés à une société «Kazakho-émiratie», lors de son offensive menée contre Tripoli, une thèse confirmée grâce à des photos prises par satellite, et des données de mouvements d’avions militaires.

Diffusé sur la chaîne Al-Jazeera dans l’émission « Massafa Sifr » (distance zéro), l’enquête affirma que Haftar se servait d’avions «Iliouchine Il-76» spécialisés pour le transport militaire et le soutien logistique, signalant avoir enregistré des voyages fréquents entre l’Égypte, Israël, la Jordanie et la Libye en utilisant le mode camouflage de temps en temps.

Traçage minutieux 

L’équipe des investigateurs remarqua que lors de ses opérations militaires, Haftar s’appuyait sur les avions Iliouchine, vue leurs fréquents mouvements entre les bases militaires des milices, ils ont pu tracer l’un des deux avions «apparu sur une vidéo» diffusée par les forces de Haftar à l’aéroport de la base de «T’Mhenet» au sud libyen, chargé d’une grande cargaison d’argent, et après la vérification de son numéro d’immatriculation, ils l’ont identifié.

Avec l’aide d’une source locale qui a archivé l’arrivée de l’avion à l’aéroport avec un numéro d’immatriculation, en le traçant, il s’avéra que l’avion prenait régulièrement «une piste douteuse» entre l’Égypte, Israël, et la Jordanie, avant de réapparaître en Libye, la source ajoute qu’un autre avion, localisé le 12 et le 19 avril dans une base militaire des milices de Haftar, suivait la même piste.

Selon l’investigation, les deux avions sont enregistrés en Kazakhstan sous le nom de l’ex société «Air Almaty», actuellement « Sigma Aviation » dont le responsable commerciale est une société émiratie «Rym Travel» avec 49% des actions.

L’enquête continue en expliquant que d’après les informations sur le site de Sigma, les avions sont exploitables pour transporter deux hélicoptères «Mi-8», où bien cinq voitures de type «4×4» en plus de conteneurs de différentes dimensions.

L’ONU se lance à son tour

L’enquête ajouta qu’un ancien rapport de l’ONU avait affirmé que les Émirats arabes unies (EAU) avaient fourni à Haftar 100 transporteurs blindés durant les années précédentes, en plus d’une aide pour construire la base aérienne d’«Alhadem», révélant également que deux avions d’espionnages, loués au profit des renseignements français, avaient effectué des missions de reconnaissances en survolant le territoire libyen, et signalant aussi l’arrivée d’un avion de transport militaire égyptien le 15 avril.

Pour signaler au finale que la Représentante spéciale adjointe chargée des affaires politiques en Libye Stéphanie Williams avait annoncé que «les Nations unies enquêtaient sur le fait que les EAU envoyèrent des cargaisons d’armes au rebelle Haftar, dans une violation claire de l’interdiction du trafic d’armes en Libye», espérant que les patries responsables seront sanctionnées.

Depuis le 4 avril, les milices du rebelle Khalifa Haftar mènent l’offensive sur Tripoli, soutenues par la France, les EAU, l’Arabie saoudite et l’Égypte, alléchés par les profits économiques et stratégique du malheureux pays, déchiré depuis 2011 par la guerre civile.

Il est clair, selon les observateurs que l’ingérence extérieure vise à maintenir l’instabilité et l’insécurité en Libye, car «le chaos camoufle leurs actes, et protège leur trafic».

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