Libye : La GNA déçu par les parlementaires tunisiens qui avaient refusé la félicitation de Ghannouchi

Courrier arabe

Une source libyenne a signalé que le Gouvernement d’union nationale libyen (GNA) a été déçu par le communiqué diffusé par quatre (04) groupes parlementaires tunisiens, demandant au président du Parlement, Rached Ghannouchi, de rester neutre vis-à-vis du conflit libyen.

La source, tenue à rester anonyme, signala au site Arabi 21 que le communiqué de ces groupes indiquait qu’ils prenaient parti avec Khalifa Haftar. Le communiqué était lancé pour protester le fait que le président de l’Assemblée des représentants du peuple ait félicité al-Sarraj pour la prise du contrôle de la base l’al-Watiya.

Selon la source : «Tripoli a dénoncé le communiqué, qui appela Rached Ghannouchi à rester neutre vis-à-vis d’un conflit où le GNA (la partie légitime reconnue internationalement) se confronte à des milices rebelles».

«C’est exactement comme si un pays arabe se faisait attaqué par les terroristes de Daesh ou ceux d’al-Qaïda et que les autres pays arabes restaient neutres à observer de loin», avait-il expliqué, en exposant la résolution adoptée par Tripoli.

Les détails de l’affaire de près

En Tunisie, jeudi dernier, 4 groupes parlementaires avaient diffusé un communiqué, dénonçant les félicitations que Rached Ghannouchi avait présentées par téléphone à Fayez al-Sarraj, estimant «qu’un tel geste impliquait la Tunisie dans des conflits internes d’autre pays».

Les 4 groupes avaient catégoriquement refusé l’idée que leur pays s’implique dans les conflits régionaux, précisant «que ce chemin contredisait la position diplomatique officielle affichée par l’État tunisien».

Rappelons toutefois, qu’après que les forces du GNA avaient prise le contrôle de la base aérienne d’al-Watiya, Rached Ghannouchi avait félicité Fayez al-Sarraj, lui faisant part de son soulagement, «à savoir que la base située près des frontières tunisiennes revienne aux mains de la légitimité».

Lors de l’appel qui lia les deux hommes politiques, Ghannouchi affirma «qu’aucune solution militaire ne permettait de résoudre le conflit libyen», insistant sur l’importance du retourner à la résolution politique. Il signala également que la Tunisie s’affectait directement de tous ce qui se passait en Libye, et qu’elle se préoccupait du retour de la stabilité et du calme au pays voisin.

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