Libye : Le GNA refuse tout dialogue où les Émirats arabes unies se présentent

Courrier arabe

Le représentant pour la Libye auprès des Nations unies, Taher al-Sonni, a annoncé que son gouvernement refusait que les Émirats arabes unies (EAU) participent à quelconque dialogue politique, concernant la crise libyenne, dénonçant par l’occasion les menaces que le président égyptien avait lancées au sujet de l’implication directe de l’armée égyptienne sur les terres libyennes.

Lors d’une audience organisée, mercredi, par le Conseil de sécurité des Nations unies, le représentant libyen a soulevé des questions concernant la présence des soldats émiratis sur les terres libyennes et les motifs qui ont poussé Abu Dhabi à soutenir Khalifa Haftar.

«Les EAU sont impliqués, ils ont soutenus la tentative du soulèvement en Libye et ils menacent la sécurité et la paix internationale dans plusieurs régions», avait déclaré al-Sonni, en signalant «qu’aujourd’hui, Abu Dhabi n’arrive plus à nier les informations mentionnées contre elle par les rapports onusiens».

Il affirma également que «la communauté internationale observait en silence le soutien que plusieurs pays accordent à Haftar», appelant la communauté internationale et les Nations unies «à tenir compte du fait que l’accord de paix envisageable se limite aux pays voisins de la Libye».

Au sujet de l’accord sécuritaire que Tripoli avait signé avec Ankara, al-Sonni nota que «les Turcs avaient signé un accord avec le gouvernement légitime», expliquant que «ce dernier avait la légitimité de signer des accords avec qui bon lui semblait, et que la présence turque permettait de protéger la souveraineté et n’était pas considérée comme une intervention étrangère».

Les menaces d’al-Sissi

Al-Sonni, a également évoqué les menaces lancées par le président égyptien Abdel Fatah al-Sissi, lors desquelles il s’était dit prêt à tout faire pour protéger la sécurité nationale égyptienne, et avait indiqué qu’il était disposé à entraîner et à armer les jeunes des tribus de l’est libyen.

Il lança un message, s’adressant au Caire, lui demandant de se tenir loin de la scène libyenne, et lui signalant que la sécurité nationale de l’Égypte était liée à celle de la Libye.

Al-Sonni a évoqué également l’affaire de la production pétrolière, suspendues depuis des mois, et signala que les personnes impliquées seront jugées, tout en accusant Haftar de contrôler le pétrole avec le soutien des mercenaires.

«Haftar est un criminel de guerre et il est impossible qu’il fasse partie d’un accord de paix», avait-il ajouté, en indiquant que son gouvernement refusait de participer à toute proposition de paix où Haftar fait partie.

Notons toutefois, que les EAU, l’Égypte, la France et la Russie sont les principaux pays qui soutiennent Khalifa Haftar, selon les rapports médiatiques et internationaux, alors que le GNA s’est allié à la Turquie.

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