Le Gouvernement d’union nationale libyen s’allie avec la Tunisie, l’Algérie et la Turquie

Courrier arabe

Le Gouvernement  (GNA) a déclaré qu’il prévoyait de demander officiellement, à la Turquie, de lui envoyer du soutien militaire, en annonçant qu’il collaborait avec la Tunisie, l’Algérie et la Turquie pour construire une alliance.

Lors d’une conférence de presse, tenue à l’occasion de sa visite à Tunis, juste après celle du président turc, Le ministre de l’Intérieur du GNA, « Fathi Bachagha», a signalé que «la chute de Tripoli entre les mains du général à la retraite «Khalifa Haftar» risquait d’avoir des répercussions négatives sur toute la région de l’Afrique du Nord».

Une nouvelle alliance verra bientôt le jour

Il indiqua que «le GNA refusait que la Libye soit détenues par une personne», en parlant de Haftar, dont l’offensive armée est soutenue par l’Egypte, les Émirats arabes unis (EAU), l’Arabie saoudite, ainsi que la France et la Russie.

De ce fait, il nota que le GNA était la seule autorité légitime au pays, et affirma que les Libyens refusaient le système militaire, et qu’ils étaient prêts à défendre l’état civil jusqu’à leur dernière goute de sang.

Le ministre signala également que «le GNA était reconnu par la Tunisie, l’Algérie, l’Égypte et le Conseil de coopération des États du Golfe», et parla d’une importante collaboration entretenue actuellement avec la Tunisie, l’Algérie et la Turquie, en vue de former une alliance, notant : «Nous ferons partie de la même alliance et nous protégerons la stabilité de la région».

Le GNA se tourne officiellement vers la Turquie

Et pour traiter avec les évolutions actuelles au pays, il déclara: «Le GNA prévoit de demander officiellement, aux Turques, de lui fournir un soutien militaire, pour faire face aux mercenaires combattants au nom de Haftar, et qui ont placé des bases et des aéroports, au service des étrangers».

«Bachagha» expliqua que «la position turque, vis-à-vis du conflit libyen n’était pas une ingérence», et signala que la Turquie était l’appui du GNA, selon l’accord qu’ils avaient conclu précédemment, pour protéger la stabilité du pays.

La Tunisie insiste à être neutre et nie toute alliance

Par ailleurs, et en réponse aux déclarations du ministre libyen, la responsable de la communication à la présidence tunisienne, «Rchida Nifar», a déclaré au journal local «Assabah News» que «la Tunisie insistait à tenir une position neutre, au sujet du conflit libyen, et qu’elle ne fera partie d’aucune alliance».

La responsable tunisienne avait déclaré être étonnée par les déclarations du ministre libyen, et affirma qu’elles étaient loin de représenter la position de la Tunisie.

Pour l’heure, l’Algérie n’a toujours pas commenté les propos, bien que plusieurs analystes excluent la possibilité qu’elle rejoigne une alliance avec la Turquie.

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