Libye : le GNA se prépare pour une nouvelle bataille au sud de Tripoli

Courrier arabe

Les batailles au sud de la capitale ont connu un calme prudent ces deux derniers jours. Cependant, le porte-parole de l’opération « le volcan de la colère » liée au gouvernement d’union nationale (GNA), Mostafa el-Madjîi, n’a pas écarté une éventualité de lancer une vaste campagne militaire contre les milices du général à la retraite Khalifa Haftar à tout moment en assurant à  » Al Araby Al Jadid  » que l’heure du lancement de la bataille revient aux chefs de guerre.
Ceci intervient quelques heures après le lancement par le président du même gouvernement Fayez Al-Sarraj d’une initiative visant à trouver une solution politique à la crise dans le pays.
Mostafa el-Madjîi a également affirmé que la situation de Haftar est difficile. Ses forces ne prennent plus l’initiative de l’attaque, elles se contentent seulement de défendre leurs positions.
Quant à la position des chefs des différentes factions du GNA vis-à-vis de l’initiative d’Al-Sarraj, el-Madjîi a assuré que c’est une question politique. « Il est important de montrer au monde que nous avons fait les concessions voulues, mais la négociation politique ne peut avoir lieu avant le retrait de Haftar et de ses forces loin de Tripoli, et de la région de l’ouest », précise le même interlocuteur.
Selon un diplomate libyen haut placé, le GNA a informé l’ONU et d’autres parties ayant une influence sur la situation en Libye que l’initiative d’Al-Sarraj est nettement séparée du terrain et qu’elle comprend des solutions politiques globales, assurant que le GNA a informé les ambassadeurs des grandes capitales que ses forces vont continuer le combat afin de défendre la capitale Tripoli.
Le même diplomate qui s’est exprimé au site  » Al-araby Al Jadid  » a indiqué que le gouvernement a expliqué aux ambassadeurs que l’objectif de faire reculer Haftar par la force des armes vise à instaurer un état civil et que Haftar n’acceptera aucune négociation politique et sa tentative de faire irruption dans la capitale représente un projet de coup d’État. Le gouvernement demande aux ambassadeurs de ces pays d’exercer des pressions sur Haftar pour le dissuader de poursuivre son offensive.
Rappelons qu’Al-Sarraj a lancé dimanche passé une initiative qui consiste en la tenue d’une rencontre libyenne en coordination avec les émissaires de l’ONU. Une rencontre qui rassemblera toutes les composantes du peuple libyen, en vertu de laquelle une base constitutionnelle sera instituée permettant d’organiser des élections présidentielles et législatives avant la fin de l’année en cours.
Cependant, Al-Sarraj a réitéré son refus de négocier avec Haftar étant donné les volte-face du général à la retraite. Une initiative qui a suscité des réactions diverses. Elle a été principalement rejetée au niveau local notamment par les partisans de Haftar tandis que le général retraité lui-même n’a pas encore annoncé officiellement sa position.
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